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 There for you -- Alizeah.

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Rayne E. Mercer

Rayne E. Mercer


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MessageSujet: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptyJeu 19 Nov - 0:48

I wanna be there for you
Someone you can come to
Runs deeper than my bones
I wanna be there for you.



    « Attendez ! » Je fis volte-face, l’air calme, je considérais le portier sans la moindre émotion. Visiblement gêné ou perturbé, il bafouilla : « Qu-qu-qu’avez-vous fait à vos cheveux ? » là, pour le coup je fronçais les sourcils, et instinctivement, ma main passa dans mes cheveux court. Oh mais oui. Quelle idiote. Un : Arrivée à Tokyo, j’avais coupé mes cheveux et les avais teints en noir afin qu’on me reconnaisse moins facilement. Deux : Alizeah devait les avoir gardés de la même couleur que je les avais autrefois, notre couleur naturel, et je mettrais ma main à couper qu’ils étaient toujours longs. Elle avait toujours été beaucoup plus féminine que moi, et je le savais, même en ayant manqué plus de dix ans de sa vie. Prenant sur moi, j’esquissais un sourire – qui était visiblement forcé, il aurait fallu être a moitié aveugle pour ne pas le remarquer – et je répondis platement « J’avais juste envie de changer. » lui tournant le dos, je dévissais mon sourire et repris un air froid. Je secouais la tête, franchement, les gens interpellaient vraiment Alizeah comme ça ? Je n’étais même pas sûre qu’il pouvait poser des questions comme ça aux clients. J’attendis patiemment l’ascenseur et – heureuse qu’il n’y avait personne dedans – je m’y engouffrais direction le 11e étage. Une chose que j’aimais dans cette ville, ces gros ascenseur en verre, c’était plutôt agréable, comme si on volait au dessus de ses grand buildings. Et puis .. Il y avait cette sensation de liberté, alors même que l’on est confiné. C’était en quelque sorte apaisant. Surtout pour ce que je venais faire ici.. bonjour, c’est moi, ta jumelle. Tu sais, celle qui est devenue hunter et qui tue des gens comme toi soi disant pour sauver le monde. Pas très tendre pour des retrouvailles. Hey toi ! Comment ca va depuis le temps ! ? Trop familier, pas assez moi. Une étreinte ? Déplacé. Une poignée de main ? Trop professionnel. J’étais là, dans un ascenseur transparent, en train de m’imaginer des choses à dire à ma jumelle que je n’avais pas vue depuis que j’avais 7 ans. Et en plus, j’étais une Hunter et elle était une Witch. Bonjour la situation. J’étais douée pour me sortir d’à peu près tout, mais là, j’étais perdue. De toutes façon, depuis que j’avais tué ce type, cet inquisiteur, je faisais tout de travers. J’avais laissé filé deux witch, j’avais tué un hunter qui savait pour Alizeah et je m’étais mise en danger une bonne dizaine de fois. Je perdais totalement le contrôle de la situation. Ca ne pouvait plus durer. Et puis c’était si dur de vivre sans elle..

    La sonnerie de l’ascenseur me ramena a la réalité. Je secouais la tête en soupirant. Passant la main dans mes heveux, je m’extirpait de l’ascenseur à l’atmosphère si apaisante et je me dirigeais vers sa chambre. La porte était fermée. Tant mieux. Elle était prudente. Bien sûr, ce n’était pas une porte qui allait m’arrêter, je jetais un coup d’oeil rapide autour de moi, vérifiant qu’il n’y avait personne et passait au travers de la porte. Parfois je m’étonnais encore de l’étendue pratique de mon pouvoir, et parfois je m’étonnais a penser a ce que je pourrais faire d’illégal grâce a lui. Heureusement, je ne passais jamais à l’acte. Pas que braquer – enfin, même pas – une banque m’effrayais, mais on ne pouvait pas vraiment dire que j’avais besoin d’argent. Bref. J’inspectais la chambre d’Alizeah. C’était plutôt bien rangé, mais ce n’était qu’une chambre d’hôtel. Il était clair qu’elle n’avait pas l’intention de s’attarder trop longtemps. Hormis un cadre sur la table, un pyjama – en théorie – sur le lit et ses affaires de toilettes dans la salle de bain, tout était rangé dans sa valise. Un peu comme moi. J’attrapais le cadre d’un geste vif et l’image me frappa au visage. Il y avait elle et moi, petites, avec nos parents. Je me souvenais vaguement de la journée où la photo avait été prise. Bon sang.. C’était le vaguement qui me gênait. Si seulement je me souvenais de tout parfaitement. Si seulement. Bon sang, j’avais loupé tellement de choses. On avait pas eu le temps de jouer a échanger nos places pendant le collège, on avait pas eu le temps de faire enrager nos parents comme chaque enfant se le devait. Je n’avais pas été là pour la consoler de son premier chagrin d’amour, je n’avais pas été là pour l’aider en maths ou en je ne sais quelle matière.. Je n’avais pas été là pour qu’on se dispute au moins une fois, comme n’importe qui. Je n’avais pas eu le temps de « jouer au fantôme » avec elle. Je n’avais rien pu faire de spécial avec elle. Je n’avais pas pu devenir une jeune femme comme elle. Moi j’étais devenue un Hunter qui devait se forcer a sourire pour paraître normal. J’étais quoi, moi ? Rien du tout. Je soupirais et posais le cadre là où je l’avais trouvé, prenant soin de ne pas le regarder encore une fois.

    J’attrapais une chaise et la posais en face de la porte. Je m’asseyais, le dos droit contre la chaise, les jambes pas croisée comme beaucoup de femmes avaient tendance à le faire, mes mains sur mes cuisses. J’attendais qu’elle arrive, tout simplement. J’avais conscience de n’être pas vraiment le type même de la femme accueillante. Mes cheveux noirs, ma pose crispée, un tee-shirt blanc uni incroyablement formel – surtout pour une ville comme Tokyo – un pantalon noir et des basket noires tout ce qui a de plus simple. Ajoutez à cela mon visage fermé et inexpressif. Et puis, bien sûr, l’arme coincée entre ma ceinture et mon dos. J’espérais qu’elle n’aurait pas peur de moi. Je ne sais pas si je pourrais le supporter en fait. C’est alors que la porte s’ouvrit sur mon sosie parfait. Je gageais que nos expressions étaient les mêmes, a la fois surprise, bonheur, et ignorance. Je crois qu’elle se posait la même question que moi : comment réagir. Elle referma la porte et le silence s’installa, pensant. Je la fixais, bouche bée. Nous étions vraiment les mêmes. « Je .. Salut. » Finis-je par dire, absolument pathétique. Par où commencer ? J’aurais l’air ridicule si je lui disais « c’est moi, Rayne. » je soupirais, perdue, tandis que ma main se postait dans ma tignasse « Tu m’as manqué. » Dis-je alors simplement.
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Alizeah J. Mercer

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MessageSujet: Re: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptyJeu 26 Nov - 18:02


tout ce que je sais, c’est que,
des fois, tu me manques tellement,
que j’ai envie d’en crever tant ça fait mal..

There for you -- Alizeah. 2myd7rb There for you -- Alizeah. Kristenstewart61 There for you -- Alizeah. 9kv52u


    « mademoiselle ? » Étant la seule demoiselle à la ronde, je pris cette interpellation pour moi, et j'eus raison. Me retournant, je du faire face au regard empli d'incompréhension du portier. Je ne savais pas trop ce qui le perturbait, mais je me doutais que cela me concernait, et que j'allais rapidement être mise au courant. La discrétion n'est pas le fort de certains hommes, la délicatesse non plus. « vos cheveux .. comment avez vous fait ? » Fronçant les sourcils, j'attrapais du bout des doigts une des longues mèches de cheveux qui ondulait sur mon épaule. C'était instinctif, et si j'avais su que, quelques instants auparavant, ma sœur avait eu exactement la même réaction, j'en aurai ris. Un léger - et discret - coup d'œil plus tard, j'étais rassurée. Mes cheveux étaient tout ce qu'il y avait de plus normaux. J'eus un instant l'impression qu'ils pouvaient être gras, mais c'était impossible. Mon éternelle et hebdomadaire douche matinal avait eu raison il y a bien longtemps de ce problème. Je détestais avoir les cheveux gras, et je ne risquais pas de les avoir un jour. Devant mon air plutôt calme, et avenant, le valeureux portier osa finalement terminer sa phrase. « ils étaient longs, les voilà courts, et maintenant ils sont à nouveau longs .. comment faites vous ? Ce n'est pas .. possible, mademoiselle, si je puis me permettre. » Et là, la lumière fut. Comprenant d'un coup, je me mis a espérer. Et je me mis à espérer si fort, que mon cœur se déchira dans ma poitrine, et qu'un hurlement me monta aux lèvres. Sure de moi, je gardais pourtant tout cela intérieurement, me contentant de pincer les lèvres. Je ne devais pas craquer comme ça, et surtout pas donner à ce fou portier l'occasion d'avoir des soupçons. « alors, de un, vous ne devriez pas vous permettre » Remis à sa place, le portier baissa la tête. Je voulais bien que les gens soient familiers avec moi, mais quand même. Je n'avais pas à me justifier devant lui. Enfin, moi je m'en moquais, mais il risquait sa place, à apostropher ainsi les clients de l'hôtel .. « et de deux, vous devriez savoir que les femmes sont des magiciennes » Le plantant là, sans lui laisser l'occasion de répondre, je me retournais, et me mis à courir dans le hall de l'hôtel. Une hôtesse fort peu aimable me cria qu'il était interdit de courir dans les couloirs de l'établissement, mais il serait indigne de retranscrire les quelques gestes obscènes dont je la gratifiais sur le moment .. Ce n'était vraiment pas convenable mais, encore une fois, je m'en moquais.

    Dans mon esprit, c'était le chaos. Devant le portier, j'avais eu l'envie soudaine de hurler. En fait, je voulais hurler pour plusieurs raisons. Hurler de rage parce qu'elle m'avait retrouvé, ce qui voulait dire que l'Organisation, m'avait retrouvée, et que je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Hurler de peur, parce que c'est humain. Les humains ont toujours eu peur de l'inconnu et là, en l'occurrence, l'inconnue était ma sœur. Et puis hurler tout court. Comme ça, juste pour tout évacuer à la fois, tout les sentiments, toutes les envies. Je crevais d'envie de la revoir, et j'aurais sauté de joie, si mon orgueil ne m'en avait pas empêché. Mais le problème, c'était que je savais que c'était impossible. Le portier s'était trompé, il avait confondu. La fille ne me ressemblait pas à ce point, ça ne pouvait être ma sœur, comme j'avais cru le comprendre. Ça ne pouvait pas être ça. Et pourtant, je me retrouvais à courir comme une dératée dans les couloirs, dérapant dans les virages et .. percutant de plein fouet un jeune homme qui passait par là. Ce n'était pas prévu. Tout comme le fait que ce crétin, après avoir été percuté, ne s'étale sous mes pieds, me faisant basculer en avant. Me rattrapant en une roulade, je me remis sur mes pieds sans m'excuser, et en ignorant ses excuses à lui. Mon seul commentaire fut plutôt ironique, et se perdit dans mon sillage, lorsque je fini par m'engouffrer dans l'ascenseur, dont les portes se refermaient sur moi .. « très élégant, vraiment. » Une fois dans l’édifice de verre, je me laissais aller contre la paroi, fermant les yeux, et ignorant les regards mi-intrigués des autres gens présents. Sans ouvrir les paupières, je fis glisser mes doigts sur le panneau de commande, et appuyais sur le bouton du onzième étage, donc je connaissais l’emplacement par habitude. Là, j’entrepris de calmer ma respiration, en m’acclimatant au rythme rapide de l’ascenseur gravissant les étages.
    ( .. )

    La porte de ma chambre s’ouvrit à la volée, et je la vis. Retenant un hoquet de stupeur et de surprise, j’eu néanmoins la chanceuse réaction de tourner le regard, d’avancer d’un pas, et de fermer la porte dans mon dos. Mon regard dévia sur ma chambre. Rien ne semblait avoir bougé, mais j’étais persuadée qu’elle avait déjà tout inspecté. Le cadre, que je trimballais partout où j’allais. Le pyjama, que je n’utilisais jamais, mais qui donnait bonne conscience aux femmes de ménages. Le sac, dont on ne savait pas s’il était à peine défait d’une arrivée, ou déjà presque rangé pour un départ. J’avais beau dire tout ce que je voulais, cet endroit n’était pas vraiment chez moi, et je ne l’aimais pas. J’avais toujours été très « cocon », ça n’allait pas changer. « je .. salut » je me rendis compte que mon regard s’était reposé sur ma sœur, et que je l’inspectais. Sa voix me semblait familière. Peut être un peu trop vide, peut être un peu trop lointaine. Un signe de tête lui répondit. Je ne savais pas quoi dire. En fait, j’avais imaginé des milliers de fois cette rencontre. Et elle ne ressemblait à aucunes de mes hypothèses. Je n’avais rien à dire, et c’était pitoyable. « tu m'as manqué. » Accompagnant sa phrase, le bruit du loquet de la porte, que je venais de fermer derrière moi, se fit entendre. Je ne pensais pas l'enfermer, je n'étais pas bête à ce point, mais je voulais éviter qu'on nous dérange. « Rayne » Un murmure, à peine audible. L'instant d'après, j'étais assise à terre, dos à la porte, les bras serrés autours de ma poitrine. Un sourire étira finalement mes lèvres. « tu m'as manqué aussi » Mon sourire s'agrandit, tandis que mon regard s'étalait sur ses traits. Je lui ressemblais vraiment. Puis mon regard rencontra le sien, réplique exacte, et j'eus peur. Non pas peur d'elle, peur qu'elle me fasse du mal, car ça, à la limite, j'aurais compris. Mais peur de ce qu'elle pouvait penser .. Baissant à nouveau la tête, je pris donc sur moi, avant de murmurer un léger ; « je suis désolée .. » Ce n'était pas clair, et j'avais peur qu'elle ne me comprenne pas. Mais comment m'expliquer ? Comment parler de toutes ces années qu'on nous avait volée, et où je m'étais senties mal de vivre une vie que nous aurions dû partager ? Je n'en savais rien. Alors j'étais maladroite, comme une gamine inexpérimentée.. Ce que je n'étais pas, évidemment. « Je suis désolée de pas avoir réussi à te cacher, quand ils sont venu te chercher .. désolée de pas être venue te chercher, après .. je suis désolée pour tout, rayne. » Relevant la tête, je lui adressais un regard penaud, qui finit quand même par s'illuminer, lorsque je cru bon d'ajouter un petit ; « pour tout, mais un peu moins pour Raphaël, en fait .. Je suis sortie avec lui aussi, tu sais » C'était une tentative d'humour. Foireuse, mais je savais qu'elle comprendrait. Parce que Rayne était réfléchie, là où moi je fonçais dans le tas. Elle saurai que cette tentative maladive de plaisanterie était pour moi une offre de paix. Même si, en l'occurrence, je n'étais pas certaine que ce sujet ne la vexerai pas .. C'était vraiment une tentative d'humour. Et tellement nulle qu'elle me fit rire.

      hj » god, la fin de ma réponse ressemble à rien. mais je savais pas trop comment ouvrir la conversation .. (aa)

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Rayne E. Mercer

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MessageSujet: Re: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptySam 19 Déc - 1:22

There for you -- Alizeah. Bann_k10
All I wanted, all I needed is here, in my arms.


    Elle est arrivée dans la chambre comme un boulet de canon, à croire qu’elle savait que j’étais là, et qu’elle s’était dépêchée de venir. Je songeais un moment à ce bavard de portier, et je me dis qu’il avait du la questionner sur ses cheveux, et ça avait du lui mettre la puce à l’oreille. Ne s’était-elle pas mise en danger uniquement pour que je la retrouve, ou pour me retrouver, même si ca revenait au même ? N’empêche, le contraste entre sa façon d’entrer et sa façon de fermer la porte était saisissant. Un vrai ascenseur émotionnel. Elle avait su que j’étais là et avait couru littéralement me voir, et là, quand elle était rentrée, elle était restée bouche bée, me fixant même tandis qu’elle fermait la porte. « Rayne » L’entendre dire mon prénom – ou le murmurer, plutôt – me fit l’effet d’un electrochoc. Elle était là. Pour de vrai. Avec moi. Nous étions a nouveau réunies. J’avais du mal à réaliser. Pour la première fois depuis que j’avais été enlevée – disons les choses comme elles sont – pour la première fois, j’étais heureuse. Je me sentais comme.. Entière. Comme si ce qui manquait dans ma coquille vide était revenu. J’avais envie de sourire, tout comme elle, j’avais envie que nos visage soient véritablement les mêmes. J’eus même le regret superficiel de m’avoir teint et coupé les cheveux. Je voulais qu’on soit a nouveau totalement identique. C’était stupide et dangereux, c’était un caprice, en plus. Je n’avais pourtant jamais fait de caprice ; tant de nouveautés d’un seul coup.. Nos regards entrèrent en collision, et elle baissa rapidement le sien. Je haussais un sourcil dubitatif. « je suis désolée .. » murmura-t-elle. Je ne comprenais pas. Désolée de quoi ? J’étais celle qui l’avait abandonnée, après tout, celle qui avait disparu de sa vie sans laisser la moindre trace. « Désolée de quoi ? » demandais-je à voix basse, troublée. « Je suis désolée de pas avoir réussi à te cacher, quand ils sont venu te chercher .. désolée de pas être venue te chercher, après .. je suis désolée pour tout, rayne. » Je haussais à nouveau un sourcil tandis qu’elle me lançait un regard de chien battu qui avait renversé sa gamelle et qui avait peur de se faire punir. Je soupirais, mécontente qu’elle se sente responsable alors que le seul et unique responsable, c’était l’Organisation, et c’est tout. Peut-être moi, j’étais un peu fautive également, parce que je n’avais pas été capable de leur échapper, ni même foutue de la retrouver avant qu’on ait 21 ans. Alors à la rigueur, il y avait peut-être moi et l’Organisation de coupables, mais pas elle. J’allais répondre, en tachant le plus possible de rester calme et sereine, mais le fait qu’elle se sente coupable me mettait vraiment en colère. Et ça, c’était vraiment bizarre. Moi, la reine des glaces si je pouvais m’exprimer ainsi, en colère et inquiète comme n’importe quelle personne, peut-être même plus. Surprenant. « pour tout, mais un peu moins pour Raphaël, en fait .. Je suis sortie avec lui aussi, tu sais » Bon sang, comme je me fichais pas mal quelle soit sortie avec lui. Elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait de lui, je m’en fichait. Elle était tout pour moi, elle avait et aurait toujours tout les droits. Elle pourrait même me tuer si elle le voudrait que je ne lui en voudrait pas, alors ce n’est pas à cause de cette Witche insignifiante que j’allait en vouloir à ma moitié. J’euse tout de même un élan de colère en imaginant cet homme toucher Alizeah, bien trop noble et pure pour lui. Il ne l’avait pas méritée. Brusquement, je me levais. Sautant sur mes pieds d’un geste pratiquement félin, je me jetais littéralement près d’elle. Ce n’est que quand mes bras entourèrent ses épaules que je me demandais ce qu’elle pensait de moi. Elle savait qui j’étais, ce que je faisais, ce que j’avais fait et sûrement ce que je ferais. Elle savait que j’était une hunter de la pire espèce. Le pur produit de l’Organisation, qui obéissait au doigt et a l’oeil et qui se fichait du mal qu’elle pouvait faire. Je ne m’en rendis compte que maintenant, tandis que je la serrais dans mes bras. Je m’imaginais la douleur que j’aurais ressentis si un Hunter dans mon genre me l’avais enlevée, si on l’avait emprisonnée ou tuée. Si je n’avais pas eu la possibilité de la tenir contre moi, de caresser ses cheveux et de lui parler , tout simplement. Je m’imaginais la douleur et la rage que j’aurais ressentis, et ca me brisa le cœur.

    Ce qu’elle m’avait dit sur Raphaël était une plaisanterie, je l’avait comprit à la minute même où sa jolie voix fendit l’air comme lame, mais je n’arrivais pas à rire. Je n’arrivais pas. C’était trop dur. Je n’avais jamais été douée pour rire, mais là c’était véritablement impossible. Alors, au lieux de cela, j’écoutais son rire à elle. Après tout, il était comme le mien, non ? Je posais ma tête sur son épaule. « Alizeah. » Ce n’est qu’en entendant ma voix trembler comme de la gelée que je remarquais que je sanglotait comme un bébé, me cachant derrière ses cheveux. Je la serrais encore plus contre moi, plus pour me consoler moi-même que pour autre chose. Je crois qu’elle ne comprit pas. Pendant un instant, je cru qu’elle se demandait si je pleurais à cause de Raphaël, mais je réalisais qu’elle savait pourquoi je pleurais, elle devait le savoir. Elle était moi tout comme j’étais elle. Je tentais de me calmer avant de lui parler. « C’est moi .. Qui suis désolée.. J’aurais du te .. Retrouver avant. Faire quelque chose.. » Peine perdue, ma phrase était hachée, entrecoupée de hoquets et de sanglots. Dieu ce que j’avais honte de moi. « C’est moi qui t’ai abandonnée. J’étais pas là.. Pour rien. J’ai tout raté.. » Je m’arrêtais, reniflais comme une gamine. Il y eu un silence, le temps pour moi de cesser de pleurer, le temps de calmer les soubresauts qui m’agitaient. Je me reculais histoire d’essuyer mes joues avec mes mains. Je n’avais pas de mouchoirs, je n’en avais jamais. Je n’en avais jamais eu besoin, en fait. « De toutes façons.. Tu dois sûrement savoir tout ce que j’ai fait. Je sais que les bruits courent chez les Witches. » Je m’appuyais au mur et entourais mes genoux de mes bras, tremblante. « Tu me déteste, j’en suis sure. » Je n’osais plus la regarder, à présent. Je venais en fin de compte de réalisé que dans l’histoire, ca avait toujours été moi la méchante, et pas les Witches. Bien sûr il y en avait des mauvaises, des dangereuses, et il m’étais surement arrivée de sauver des gens en tuant mais au final.. N’avais-je pas fait plus de mal que de bien ? J’avais du mal à admettre cette idée, parce que depuis toujours j’étais persuader de bien faire. Mais être là, avec Alizeah, que je n’aurais pas hésiter à remettre à l’Organisation si elle avait été quelqu’un d’autre .. Ca me chamboulait. « Il faut .. Il faut que tu le saches. J’ai du.. Forcément.. Faire du mal a des gens. Et .. Je ne me cherche pas d’excuses, mais je voudrais que tu essayes de comprendre que j’ai pas eu le choix. Mais, j’ai l’impression de bien faire et .. Mais .. Quand je te vois je me dis .. Si un Hunter t’avais .. Tu comprends ? » Encore une fois submergée par des émotions que je pensais complètement éteintes, je secouais la tête et préférais changer de sujet. Je finis enfin par tourner la tête vers elle. « Tu peux bien faire ce que tu veux de Raphaël, tu sais. » Lâchais-je, tentant tout comme elle de faire de l’humour, mais j’étais encore moins douée qu’elle pour ça.


    Hj : J’y serais arrivée ! \o/ Désolée du temps de réponse Zeze ! <3
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Alizeah J. Mercer

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MessageSujet: Re: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptyDim 27 Déc - 23:19

There for you -- Alizeah. 2zg6dxu There for you -- Alizeah. Fxw952 There for you -- Alizeah. 1zpnznt

« 'cause everything is never as it seems »


    Et j'étais là, à déblatérer des excuses avec la ferveur d'un pape en confession, la gorge nouée, le regard embué .. Je me confiais, je me livrais. Et tout ce que je voyais en elle, c'était de la colère. Ses yeux étaient le reflet des miens, mais je n'y voyais pourtant que de l'énervement, et même un certain dégoût. Lui inspirais-je vraiment ces sentiments ? Je n'en savais rien, et cela me tuais. Tout comme cela me tuait de sentir à mon tour la colère monter en moi. J'avais envie de m'énerver, de tout lui lâcher à la face, comme ça. De lui dire combien je lui en voulais d'avoir vécu sans savoir que j'existais, que je lui en voulais de ne pas être venue me chercher à nos vingt et un ans, que je lui en voulais, pour tout ce que j'avais du traverser .. Mais ce n'était pas sa faute. Alors même si cette haine était viscérale, elle était injuste, et puérile. Je ne pouvais pas laisser une colère refoulée me prendre simplement pour déverser un trop plein d'émotion. Ce n'était pas la faute de Rayne. Je le savais, mais j'avais simplement du mal à m'y faire. Et puis, avec une brusquerie que je ne lui connaissais pas, ma sœur se leva, et vins se poser à mes côtés. Je mis un temps de retard, avant de me rendre compte que ses bras m'enserraient, et qu'elle m'écoutait rire. « Alizeah » Tournant la tête, je me rendis compte qu'elle pleurait. Et pour le coup, cela me choqua. J'avais suivis Rayne des jours entiers, sans oser l'approcher, et rien de ce que je n'avais vu ne me préparait à cela. Et pourtant. Pourtant, je ne parvins pas à la consoler. C'était un geste qui, naturellement, ne me venais pas à l'esprit. J'avais été élevée d'abord avec elle, en ayant dans l'esprit que, l'enfant qui pleurait comme ça, c'était moi, et que c'était elle qui me consolait. Puis j'avais été plus ou moins été élevée seule, là mes parents avaient été là pour moi. Puis je m'étais élevée toute seule, et personne n'était jamais plus venu me consoler. Alors comment pouvais-je seulement m'imaginer entrain de la consoler ? C'était .. impossible. « C’est moi .. Qui suis désolée.. J’aurais du te .. Retrouver avant. Faire quelque chose. C’est moi qui t’ai abandonnée. J’étais pas là.. Pour rien. J’ai tout raté » Toujours silencieuse, je fermais un instant les yeux, tandis que Rayne se reculait, en reniflant d'une manière très féminine. C'était elle, à n'en pas douter. Je ne l'avais plus vu pleurer ainsi depuis longtemps, mais sa manière d'être si peu élégante et féminine datait déjà de l'enfance. J'avais tenté de remédier à cette tare, il allait falloir que je m'y remettre. (aa)

    « De toutes façons.. Tu dois sûrement savoir tout ce que j’ai fait. Je sais que les bruits courent chez les Witches » Silence. Je mis un moment avant de réussir à répondre, et encore. Il était sans doute temps que je donne signe de vie. « je suis au courant .. mais même si ces bruits n'avaient pas couru, je me serai renseignée, comme toujours » Fronçant les sourcils, je l'observais, attendant qu'elle continue. Parce que, d'après ce que je savais, Rayne ne parlait jamais. Alors si elle avait commencé, ce n'était certainement pas fini. « tu me déteste, j’en suis sure » Je ne sais pas vraiment ce qui me choqua le plus. Peut être qu'elle n'ose pas me regarder en me disant ça. Ou peut être simplement qu'elle puisse croire un truc pareil. « pas vraiment .. je suis en colère, mais il est plus que temps que j'admette que ce n'est pas contre toi. je ne parviens pas à te détester, rayne. je n'y arrive pas, je n'ai jamais réussi. et je ne vois même plus pourquoi je le ferais .. » Et c'était vrai. Rayne était mon double, ma moitié. Maintenant qu'elle était là, j'avais la sensation que plus rien ne manquait, que nous pourrions enfin rattraper le passé. Mettre sa branlée au destin, et vivre la vie que nous aurions dû vivre avant. Mais ce n'était qu'une impression. J'étais recherchée par l'organisation, et elle était l'organisation. Cela, nous ne pouvions rien y faire. Je ne savais même pas si j'avais vraiment envie de changer quelque chose. Rayne était chez elle, là bas. Et j'étais chez moi, ici. Ici, ou n'importe où ailleurs, du moment que je n'étais pas dans leurs locaux. « Il faut .. Il faut que tu le saches. J’ai du.. Forcément.. Faire du mal a des gens. Et .. Je ne me cherche pas d’excuses, mais je voudrais que tu essayes de comprendre que j’ai pas eu le choix. Mais, j’ai l’impression de bien faire et .. Mais .. Quand je te vois je me dis .. Si un hunter t’avais .. Tu comprends ? » Je comprenais. Je comprenais entièrement, parfaitement. Mais ça ne m'empêchait pas d'avoir envie de hurler toutes les insanités qui me venaient à l'esprit à l'instant. Elle s'inquiétait, vraiment ? C'était bien beau. Trop tard, mais bon. On dit toujours que c'est l'intention qui compte ..

    Et pourtant, à voir cette copie de moi même se recroqueviller sur elle même, je perdis toute envie de lui hurler dessus. Bon, pour le fait que j'avais envie de m'énerver contre quelqu'un, rien à faire, il faudrait qu'un pauvre malheureux si colle. Ou je m'énerverais contre moi même, ce qui était plus que probable. En tout cas, j'eus un léger sourire lorsqu'elle changea de sujet. « Tu peux bien faire ce que tu veux de Raphaël, tu sais » Je n'aimais pas tellement la manière dont elle parlait de lui, mais bon. Je savais que tout deux s'étaient fait beaucoup de mal en se séparant, et je songeais que, si je les avais connu à cette époque, je leurs aurais mis des baffes jusqu'à ce qu'ils s'avouent réellement leurs sentiments. La manière dont le regard de Rayne s'échauffait lorsqu'elle pensait à lui, et la manie de Raphaël de me confondre avec les souvenirs qu'il avait de ma sœur .. C'était criant, comme genre de signes. Mais ces deux abrutis étaient, justement, trop abrutis pour le voir. « toujours aussi nulle question humour, t'as pas changé » Me mordant la lèvre, je ne me rendis compte qu'après coup de ce que je venais de dire. Sérieusement, c'était inconscient. Téméraire. Suicidaire. Hmm. Totalement moi. Je me rendis compte aussi que, si ma sœur avait bougé pendant son petit discours - pour s'éloigner de moi, mais valait mieux que je ne me focalise pas sur ce genre de détail - et bien moi j'étais restée immobile. Et là, assise à terre, contre la porte de ma chambre, je commençais à avoir trop chaud. C'est pourquoi je finis par me relever, dans un mouvement, certes moins rapide que celui de ma jumelle, mais qui n'avait pas grand chose à lui envier question souplesse. Une fois debout, je lui adressais un léger sourire, avant de me tourner, pour enlever le pull à col roulé que je portais, et le jeter en boule sur mon lit. « et puis .. parles pas comme ça de raphaël. il est .. » Je m'arrêtais, à court de mots précis pour d'écrire notre ex petit ami commun. Il était vrai que ledit jeune homme était plutôt unique en son genre, et que je ne trouvais pas vraiment de mot pour le décrire de manière convenable. « c'est un gars bien » Achevant sur un nouveau petit sourire, je m'étais retournée vers elle en cherchant quoi dire.

    Toujours debout, je finis par songer à ce qu'elle avait dit avant de parler de raphaël. « mais tu sais, c'est un peu tard .. » Je frémis, me mordis la lèvre en me rendant compte que c'était trop tard et que, encore une fois, mes paroles avaient dépassés ma pensée. J'étais coincée, obligée de terminer. Je vis ma sœur se redresser face à mon hésitation, et une lueur de curiosité s'ancrer dans son regard. Je trouvais cela incroyable, mais il me semblait que, malgré notre séparation, je parvenais toujours à décrypter ses émotions .. Étonnant, vu la façade impénétrable qu'elle semblait s'être construite. « je veux dire .. c'est gentil, de t'inquiéter pour moi. Mais quand tu dis te demander ce que tu ferais si un de tes collègues me touchait .. C'est trop tard. » En disant cela, je songeais qu'elle ne devait pas comprendre grand chose, sur le moment. Aussi finis-je par laisser aller le filet de pouvoir qui m'entourait, révélant ainsi les traces de ma rencontre avec le chef de Rayne. Effectivement, j'arborais maintenant de façon visible une trace bleuâtre sur la gorge, et un hématome lui aussi bleuâtre sur le haut de la joue et la pommette. C'était entrain de s'estomper avec le temps, mais cela restait des traces de coups. Je vis l'air de Rayne changer, et je ne pus m'empêcher de rire légèrement, avant de lui dire ; « calme toi, c'est .. rien. Rien du tout. Juste .. Tu vois, ce type, là, Anaka. Il a fait un massacre, et a été arrêté par deux inconnus en civil. Bah l'inconnue, c'était moi. » Je me tus, fit l'impasse sur la présence de Chambers dans l'histoire. Je ne savais pas s'il avait parlé à ma jumelle de notre rencontre, mais je préférais ne rien dire au cas où. A nouveau, je me mis à rire en voyant son expression. En plus .. Je ne savais pas pourquoi, mais la colère revenait en moi. Il fallait que je me calme. Tout de suite. Et pour cela, rien de mieux que de parler, et de ne plus penser. Même si la colère devait transparaître dans mes propos, cela serait toujours moins grave que si je ne m'énervais pour de bon. « donc .. stop. arrêtes de faire comme si tu t'inquiétais, parce que j'ai pas besoin d'être protégée. Je n'ai plus besoin de protection. C'est pas parce que j'ai pas été élevée comme un chien de garde que je ne me débrouille pas. et puis .. désolée de pas être à la hauteur, de pas savoir me défendre sans trace. J'ai pas eu votre entraînement, pourtant ça à l'air vachement cool, votre vie. » si cool que t'as même pas eu envie de venir me chercher. Je m'arrêtais de force, gardant cette dernière phrase pour moi. Mon ton était clairement agressif et rageur, mais cette dernière phrase sonnais comme un reproche plus .. douloureux. C'était débile, mais, après tout ce que je venais de dire, je ne voulais pas montrer cette faiblesse à Rayne. Je ne voulais pas. Je me rendis bien vite compte que je l'avais blessée, par contre. En même temps, et au vu de ce que j'avais dit, cela semblait normal .. Je me rendis compte aussi que j'étais en larme. Cela, ça l'était moins.

    Me laissant tomber à terre, je finis par entourer mes genoux de mes bras, et j'enfouis mon visage dans le creux que cela formait. J'avais honte, et j'avais peur. Je finis par murmurer. « désolée » Là, c'était clair, j'avais beau me cacher, n'importe qui aurait deviné que je pleurais. Quelle conne. « je sais que .. je sais que ça a pas été facile pour toi. désolée » Et c'était vrai. Malgré ce que je venais de dire, je savais que pour rien au monde je n'aurais voulu être à la place de Rayne. Quoi que si. Pour elle, j'aurais pu. Pour elle, j'étais d'accord de remonter le temps, et d'être prise à sa place. Pour elle. « c'est juste que .. t'es là. T'es là, Rayne, et moi je sais plus quoi penser. Tu ne peux pas être là.. C'est trop facile, beaucoup trop. Je vois pas pourquoi, tout d'un coup, je mériterais ça .. J'ai plus... C'est impossible. je suis perdue, rayne » Relevant la tête, j'essuyais d'une main rageuse et tremblante les larmes qui coulaient, et qui ne s'arrêtaient plus. Sur le coup, je me détestais. Je me haïssais, et j'avais envie que Rayne me haïsse aussi. J'en avais vraiment envie. Après tout, je ne méritais que ça. « j'ai pas envie que ça se passe comme ça, tu sais.. c'est juste que j'ai peur. j'ai peur, parce que je sais que ça sera comme d'habitude. je vais m'accrocher, baisser la garde, puis la vie prendra une nouvelle revanche, et moi je m'en prendrai plein la gueule .. j'en ai marre. j'en peux plus, de m'en prendre plein la gueule.. j'en peux plus, rayne » Et c'était vrai. Mais ça, nous le savions toutes les deux. Je frissonnais, tentant vainement de reprendre mon souffle, qui était haché depuis que je m'étais mise à pleurer.. Enfin, après un long moment, je repris la parole. « juste .. on pourrait arrêter de parler du passé ? j'suis sure que je peux le faire, je pourrai y arriver.. profiter, sourire, rire et ne plus penser. je peux y arriver .. il me faudrait un peu de temps, c'est tout. un peu de temps, et que tu me pardonnes, rayne, je voulais pas .. je suis désolée. »

    c'est caca. mais j'ai vraiment galéré. uu"
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Rayne E. Mercer

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MessageSujet: Re: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptyMar 2 Fév - 2:26

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'Cause I can say; the very worst part of you
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    Bon sang ; ce déversement de sentiments, de larmes, de ressentis et surtout, de souffrance. C’était horrible. Ca faisait tellement longtemps que je n’avais pas pleuré. Pas depuis le jour où ma mémoire avait été effacée ; comme si on avait effacé mes émotions en même temps, comme si on avait appuyé sur le bouton ‘off’ de mon cœur. Et là, c’était comme si Alizeah avait appuyé sur le bouton ‘on’, faisant couler toutes les larmes amassées depuis toutes ces années. Mais j’étais forte, il fallait que je sois forte. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai cessé de pleurer. Je tentais de lui expliquer pourquoi je pensais qu’elle me détestait. « je suis au courant .. mais même si ces bruits n'avaient pas couru, je me serai renseignée, comme toujours » j’aurais du m’en douter. Elle était futée, il était certain que, de la même manière qu’un mur ne pouvait pas m’arrêter, rien ne pourrait l’arrêter elle. Si j’avais été d’humeur, j’aurais sûrement sourit. J’affirmais alors qu’elle me détestait. Et sa réaction m’étonna. « pas vraiment .. je suis en colère, mais il est plus que temps que j'admette que ce n'est pas contre toi. je ne parviens pas à te détester, rayne. je n'y arrive pas, je n'ai jamais réussi. et je ne vois même plus pourquoi je le ferais .. » Si ce qu’elle disait me réchauffait le cœur au point que – pour une fois – j’avais vraiment l’impression d’en avoir un, j’avais du mal a y croire. Et puis, elle ne parvenait pas, ce qui signifiait qu’elle essayait ou du moins qu’elle avait essayé, non ? Après tout, il y a toujours, toujours un mais. Alors j’ai tenté d’expliquer pourquoi. Pourquoi elle devrait me détester, pourquoi je me sentais mal, pourquoi je pleurais.. Pourquoi, tout simplement. Elle ne répondit pas. Alors je changeais de sujet, tout simplement, en déviant sur Raphaël. C’était lamentable, cela dit. Je changeais de sujet parce que je ne voulais pas recommencer à pleurer, parce que je n’arrivais pas à savoir ce qui se passait dans la tête de ma sœur jumelle. Je changeais de sujet parce que j’étais perdue et que .. dans un sens.. oui, dans un sens, j’avais peur. Cela m’arrivait rarement, voire jamais, en fait, et là pourtant j’avais peur qu’elle disparaisse de ma vie aussi vite qu’elle y était revenue ou qu’elle me déteste, ou que je la dégoûte ou.. « toujours aussi nulle question humour, t'as pas changé » à nouveau je reniflais et je haussais les épaules d’un air résigné. Je n’avais pas changé .. C’était vite dit. Si j’avais grandit avec elle, je ne serais sûrement pas devenue ce que je suis actuellement. Bien sûr, il est évident que je serais restée renfermée, mais je n’aurais jamais été a ce point « handicapée des sentiments » comme cela m’amusait de penser parfois. Je l’ai regardée se lever, son mouvement ressemblant étrangement a ceux que j’avais l’habitude de faire. Est-ce que c’était normal ? Est-ce qu’entre jumelles, on partageait aussi les façons de bouger ? Elle me sourit, et j’en fus tellement surprise que je n’ai même pas eu le réflexe de lui répondre. Je me suis contentée de la fixer comme une imbécile avec des yeux de merlan frit. « et puis .. parles pas comme ça de raphaël. il est .. » je pouffais de rire ironiquement. Il est + trois petits points le qualifiaient fort bien. Il est stupide ; il est incapable de voir que non seulement il m’a blessée, mais en plus – comme une imbécile – j’étais vraiment amoureuse de lui. Stupide. Stupide. Et puis encore stupide. « c'est un gars bien » Je haussais les épaules, même si c’était inutile puisqu’elle ne me voyait pas, j’ai retenu un ‘humpf’ dédaigneux et je me suis contenté de dire, d’une voix sans ton « ca dépend avec qui, on dirait. » J’espérais qu’elle comprendrait par là que j’aurais grandement apprécié que le sujet soit clos après cette phrase. Mais cela faisait tellement longtemps que l’on ne s’était pas vue que j’aurais acceptée qu’elle m’énumère tous ce qu’elle voyait de bien chez Raphaël, même si cela devait m’énerver ou me faire du mal. Evidemment, il était clair que je préférerais qu’on oublie le cas Raphaël ; au moins pour la journée de nos retrouvailles.

    « mais tu sais, c'est un peu tard .. » cela me ramena à terre. Je la regardais, sourcils froncés, sans comprendre. Je ne voyais pas le rapport avec Raph ; et honnêtement, je ne crois pas qu’elle parlait de lui. Je me redressais, l’invitant du regard à poursuivre. « je veux dire .. c'est gentil, de t'inquiéter pour moi. » Si mes sourcils n’étaient pas déjà froncés, je les froncerais le plus fort possible. Croyait-elle que je m’inquiétais pour elle par gentillesse ? Ma sœur n’était pourtant pas bête. Je ne l’avais pas laissé idiote. J’espérais qu’elle disait gentil faute d’un autre mot. Je continuais de me taire. « Mais quand tu dis te demander ce que tu ferais si un de tes collègues me touchait .. C'est trop tard. » Cette fois, j’haussais un sourcil. « Comment ça .. ? » lâchais-je, hésitante, craignant que quelqu’un l’ai repérée. Et d’un coup des bleus sont apparus un peu partout, sur son visage, son cou. Je serrais les mâchoires, tandis que mes yeux s’ouvraient grands tandis que je fixais la marque à son cou. Bon sang ! « calme toi, c'est .. rien. Rien du tout. » J’eus un espèce de .. Grognement ? Ce n’étais pas ce que j’appelais rien. Lorsque je me prenais un coup, ce n’était rien, si c’était Alizeah, c’était .. La fin du monde. Pour moi, en tout cas. « Juste .. Tu vois, ce type, là, Anaka. Il a fait un massacre, et a été arrêté par deux inconnus en civil. Bah l'inconnue, c'était moi. » Cette fois, j’eus un air carrément surpris. Il me fit oublier ma colère un instant ; sans oublier le principal c’était qu’Anaka était hors d’état de nuire à présent. N’empêche, Alizeah avait un sacré contrôle de son pouvoir, elle était impressionnante, loin de la witch incontrôlable et dangereuse. Se pourrait-il qu’a L’Organisation, ils se plantent totalement ? « donc .. stop. arrêtes de faire comme si tu t'inquiétais, parce que j'ai pas besoin d'être protégée. Je n'ai plus besoin de protection. C'est pas parce que j'ai pas été élevée comme un chien de garde que je ne me débrouille pas. et puis .. désolée de pas être à la hauteur, de pas savoir me défendre sans trace. J'ai pas eu votre entraînement, pourtant ça à l'air vachement cool, votre vie. » Je restais bouche bée. Pendant un moment – long ? – mon esprit se vida totalement. J’avais envie de me pincer pour savoir si je faisais un cauchemar ou si c’était vrai. Est-ce qu’Alizeah venait vraiment de dire tout ça ? Je ruminais ses paroles tandis que la douleur – fourbe, a nouveau – se faisait ressentir. Je me senti me renfermer d’un coup, d’un seul, reprendre ce froid qui me caractérisais. Je préférais ne rien ressentir que ça. Ce mélange de colère, de tristesse, de vexation et puis se sentir incomprise comme ça, c’était vraiment insupportable. Ma vie, cool ? Ouais, tuer des gens, c’est tellement cool. Et puis quoi ? Je fais comme si je m’inquiétais ? Non mais quel culot. Si elle savait ce que j’avais fait pour lui sauver les fesses ! Je ne remarquais même pas qu’elle pleurait, occupé a fixer un point invisible dans la pièce pour ne pas devenir complètement dingue. « désolée » murmura-t-elle et c’est seulement là que je me rendis compte qu’elle pleurait. Je ne savais pas quoi faire. Elle était tellement.. Pleine d’émotions toutes plus différente les une des autres. Moi j’étais tellement peu habituée aux sentiments.. Comment gérer les miens et les siens en même temps ? « C’est pas grave. » dis-je, tout simplement. Je ne savais même pas moi-même si je mentais ou non. « je sais que .. je sais que ça a pas été facile pour toi. désolée » Je secouais la tête et haussais les épaules en même temps. « mais non, ma vie est cool, t’as raison. » lâchais-je froidement. Trop froidement. D’accord, j’avais menti quand j’avais dit que c’était pas grave. « Excuse-moi, je voulais pas. » Je soupirais.

    « c'est juste que .. t'es là. T'es là, Rayne, et moi je sais plus quoi penser. Tu ne peux pas être là.. C'est trop facile, beaucoup trop. Je vois pas pourquoi, tout d'un coup, je mériterais ça .. J'ai plus... C'est impossible. je suis perdue, rayne » Je la fixais, troublée. Je n’étais pas du tout la Rayne de d’habitude ; je souffrais, pour elle comme pour moi, j’étais en colère, j’étais malheureuse. Pourtant j’étais heureuse parce que je l’avait retrouvée. « Moi aussi, je suis paumée. » Soufflais-je. Je ne savais pas ce que j’avais imaginé, des retrouvailles heureuses avec un câlin et une conversation futile ? En étais-je seulement capable ? Elle essuya ses larmes d’un air rageur, et j’eus l’impression de me voir moi. J’eus un petit sourire, a la fois triste et attendri. Elle était moins douée que moi pour tout refouler cela dit. « j'ai pas envie que ça se passe comme ça, tu sais.. c'est juste que j'ai peur. j'ai peur, parce que je sais que ça sera comme d'habitude. je vais m'accrocher, baisser la garde, puis la vie prendra une nouvelle revanche, et moi je m'en prendrai plein la gueule .. j'en ai marre. j'en peux plus, de m'en prendre plein la gueule.. j'en peux plus, rayne » Alors je me suis levée, je me suis rapprochée d’elle, doucement. « Tu sais quoi ? T’as pas a avoir peur, parce que celui qui va m’éloigner de toi à nouveau, il est pas né. » Déclarais-je simplement, de ma voix habituelle. Pourtant j’étais sincère. Ce que j’avais fait a cet Inquisiteur – dont je ne savais même pas le nom – le prouvait bien. Même si elle ne le savait pas, et que je n’avais pas l’intention de lui dire. Je préférais qu’elle me prenne pour une garce égoïste. Je restais plantée là, devant elle a la fixer sans rien dire, avec des yeux de merlan frit. J’avais l’impression d’être une abrutie finie. « juste .. on pourrait arrêter de parler du passé ? j'suis sure que je peux le faire, je pourrai y arriver.. profiter, sourire, rire et ne plus penser. je peux y arriver .. il me faudrait un peu de temps, c'est tout. un peu de temps, et que tu me pardonnes, rayne, je voulais pas .. je suis désolée. » Je me suis assise a côté d’elle et j’ai entouré ses épaules de mon bras. « T’inquiètes pas, c’est pas grave. Et puis, ouais, on peut parler d’autre chose, n’importe quoi. » Je lui avait vraiment pardonné. Pourtant elle m’avait blessée, mais je n’arrivais pas à lui en vouloir. Comment aurais-je pu ? « Par contre, faudra que tu m’aide. » Elle me lança un drôle de regard, j’ai eu une esquisse de sourire amusé. « Je suis pas douée pour les conversation qui font sourire ou rire. » Je marquais une pause. « Je suis pas douée pour les conversations, en fait. » Je soupirais et regardais ses bleus, un pincement au cœur et je lançais. « t’es sur qu’il a été neutralisé ce .. A..Anaka ou chaisplusquoi ? » Je passais un doigt hésitant sur le bleu sur sa pommette et je serrais les dents. Je luttais contre mon côté protecteur mais je ne pus me retenir bien longtemps. « T’as mis de la crème ? » je fis une moue. « Désolée, plus de passé. » Je réfléchit un moment et puis, soudainement, je lâchais un sujet bateau : « comment ça va les amours ? » et là, ma stupidité me frappa en plein visage et je levais les yeux au ciel, me traitant d’idiote a nouveau.


La fin pue, dis moi si tu veux que j’édite.
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MessageSujet: Re: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptyMer 10 Fév - 22:35

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they say that you're bad. i think i'm bad.
maybe are we both the same person ..?

    « T’inquiètes pas, c’est pas grave. Et puis, ouais, on peut parler d’autre chose, n’importe quoi » Elle semblait m'avoir pardonnée. Mais j'avais peur. J'avais aussi l'impression que c'était faux. Qu'après tout, cela ne ressemblait en rien à la Rayne que j'avais pu observer jusqu'à lors. Mais il fallait que je m'habitue. Parce que maintenant, c'était à peu près tout, qui semblait avoir changé, en elle. Par exemple, je sentais son bras autours de mes épaules. Alors que je ne l'avais jamais vu toucher aucun de ses collègues .. J'avais droit à un traitement de faveur. C'était touchant, et j'étais persuadée de ne pas le mériter. Rayne était .. Rayne était tout. Le calme, la réflexion, la prudence. Une sorte de sagesse à elle seule. Enfin, une sagesse d'un genre bien à elle. En attendant, elle était tout ça, lorsque moi j'étais irréfléchie, téméraire, et fidèle représentante de la stupidité, plutôt que de la sagesse. Quand on était petite, n'était-ce pas déjà elle, qui me couvrait, lorsque je faisais une connerie ? N'était-ce pas elle, qui avait fourni à notre mère une excuse valable lors de ma première bagarre ? Si. Sans elle, je n'étais rien, même pendant l'enfance. Et après qu'on me l'aie enlevé, j'étais devenue ce que j'étais à présent. Un substitut. Une version d'elle, sans le contrôle de soi. Sans le pragmatisme et l'expérience. Sans la solidité et la volonté. Une version d'elle, une version de moi, en noir et blanc. Sans couleur, sans vigueur. Sans Rayne, voilà ce que j'étais. Bien peu de chose .. « Par contre, faudra que tu m’aide » Je relevais la tête, lui adressant un regard mi étonné et mi hésitant. Après tout, je n'avais aucune idée de ce à quoi m'attendre. « que ..? » Puis son petit sourire me rassura. Comme lorsque nous étions enfant. Comme il l'avait toujours fait. Comme il le ferait toujours. Et cela même s'il n'était qu'un pâle reflet de ce qu'il avait pu être quand nous étions gamines .. « Je suis pas douée pour les conversation qui font sourire ou rire » Je souris à mon tour, définitivement rassurée. Mais peut être un peu embêtée, parce que si j'étais habituée et experte dans le rôle de celle qui fait et dit des conneries, là, j'avais comme un trou noir. J'étais incapable de penser à une feinte drôle, ou juste minable. La vraie raison, c'était que j'étais trop troublée pour cela. L'autre vraie raison, mais un peu moins officielle, c'était que j'avais peur qu'elle ne me juge en fonction de mon niveau de connerie. Enfin .. J'étais déjà comme ça étant petite. Et j'étais certaine que Rayne avait bonne mémoire. Donc question image de soi et réputation, à ses yeux, c'était sûrement déjà mort. Tant pis. Je souriais quand même. Elle était là, et je me foutais de ma réputation. Elle était là, et j'étais heureuse. « Je suis pas douée pour les conversations, en fait » Penchant légèrement la tête de côté - une vieille habitude - je réfléchis un instant à un sujet de conversation qui pourrait nous convenir à toutes les deux, et qui n'entraîneraient pas de conflits éventuels .. Je n'étais pas une sainte, et Rayne .. Rayne n'en était peut être pas une non plus. Valait mieux éviter les sujets fâcheux. Vraiment. Mais voilà, le temps que je n'ose lancer une idée, Rayne soupirait déjà. Un de ces soupires qu'elle n'arrêtait pas de faire, et qui m'agaçait, tout en me troublant - parce que j'étais incapable de m'empêcher de songer à ce qui l'ennuyait, ce qui était la raison de ce soupir. « t’es sur qu’il a été neutralisé ce .. A..Anaka ou chaisplusquoi ? » Alors c'était à cela qu'elle songeait. Cela, et rien d'autre. Je frémis, et eu un - très - léger mouvement de recul instinctif lorsque son doigt vint frôler ma pommette, réprobateur.

    « oui. » Et voilà, je revoyais tout. Le sang sur mes vêtements. Les premières détonations, ma décision soudaine de venir aider cet inconnu que je savais être le chef de Rayne. Simplement pour ne pas qu'elle soit appelée. Pour ne pas qu'elle doive affronter ça. Je savais qu'elle en avait l'habitude. Mais comme ça, j'avais aussi l'impression d'avoir été un minimum utile dans sa vie. Dans ma vie. Puis les mains du chasseur autours de ma gorge. Ma respiration, coupée. La peur, intolérable. La douleur, secondaire. Et la dernière détonation. Le sang. Les victimes. Tout. Pour un inconnu. Pour elle. J'avais mal, et elle ne le saurait jamais. « T’as mis de la crème ? » Je sursautai, me rendis compte que j'avais répondu à sa première question sèchement, sans vraiment m'étendre plus en détail. Alors qu'elle voulait juste être rassurée .. J'étais vraiment nulle. « je .. non. ça finira bien par passer » Ma main vint s'agripper à son poignet, à côté de mon épaule. J'eus un léger sourire, malgré mon combat intérieur pour que les larmes intérieures ne s'extériorisent pas à nouveau. Maintenant, il fallait la rassurer. Elle méritait au moins ça, après tout ce que je lui avais dis quelques minutes auparavant. « et oui. il a été abattu. tu as dû louper le dossier .. l'histoire a peut être été étouffée. enfin je n'en sais rien. je ne veux pas savoir. vraiment pas. s'il te plais » « Désolée, plus de passé » Sa moue me redonna le sourire, et je la remerciait intérieurement. Tout en m'en voulant de ne pas pouvoir le faire à voix haute. Je m'en voulais, depuis le début, pour une multitude de chose. Elle aurait du me haïr, je crevais de ne pas savoir pourquoi. Et j'étais là, silencieuse, incapable de lui demander en face. De lui dire en face. Tout ça parce que c'était une des rares choses qui nous rassemblait. Incapable d'exprimer correctement ces sentiments. Certains, sentiments.

    Retrouver ma sœur jumelle maintenant, comme ça, ça paraissait étrange. Après tout, j’avais passé toute une vie, notre vie, à me demander où elle était, ce qu’elle pensait. Si vraiment elle m’avait oublié. Et si je devais l’oublier à mon tour ou pas .. Je pense que, même si j’avais simplement, ne fût-ce qu’essayer de l’effacer de ma mémoire, j’aurais lamentablement échoué. Comme toujours, sauf que cet échec aurait signifié bien plus que les autres à mes yeux. D'un autre côté, j'avais eu la sourde envie de lui en vouloir. Simplement parce qu'il fallait que j'en veuille à quelqu'un, et que l'organisation me semblait à cette époque trop vaste, trop nébuleuse, que pour faire l'objet de ma rage. Je lui en ovulais à mort, certes, mais il me fallait aussi admettre que l'idée que Rayne m'ait oublié .. C'était insupportable. Ma sœur était mon reflet, mon double, mon complément. Pas aussi absolu qu'un amant, qu'un amour, mais aussi beaucoup plus, d'une certaine manière. Vraiment plus. Terriblement plus. Ma sœur était mon tout. Elle était celle contre laquelle je devais me construire, me reposer. Celle qui m'aurait vu évoluer, m'aurait grondé, m'aurait encouragé. Celle qui aurait été fière de moi. Oui, elle était mon tout. Et pourtant, elle m'avait oubliée. Effacée. Alors imaginez qu'on vous prive d'une part de vous même. Ça fait mal, oui. Imaginez ensuite qu'on vous applique au fer rouge l'idée que cette part de vous même vous a déjà oublié. Qu'elle ne vous reviendra jamais. Et que ça ne cicatrisera pas. Ça fait vraiment mal. Je sais. Je le sais. Je l'ai vécu. J'ai vécu sa disparition, son oubli. Et j'ai espéré pendant des années vivre sa colère, sa rage. Parce que même si elle en faisant ça, elle m'en aurait voulu, et bien cela aurait signifier que, d'une certaine manière, j'aurai fait partie de sa vie. Mais ça, le dégoût, la colère, l'amertume, .. N'importe quoi de tout cela, même la particule la plus infime.. Cela m'aurait convenu. Cela aurait suffit. Parce que cela aurait signifié que, à ses yeux, j'existais bel et bien. Que, pour elle, je faisais vraiment partie de son monde. Peu importait qu'elle ma haïsse, pourvu qu'elle accepte l'idée que j'existais encore. Je ne demandais que ça. Qu'elle accepte. Qu'elle m'accepte. Je préférais simplement la colère à l'oubli. Est-ce mal ? Peut être. Mais je m'en moquais. Et à la place, j'espérais. Et vous savez ce qui était le pire ? Non. C'était de me dire que j'étais une sale égoïste. Que je ne pouvais pas lui en vouloir. Que tout était de ma faute, je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi même. J'avais tout gâché. Elle était mon tout, et j'avais été incapable de la protéger. Incapable de la sauver. Une femme avait un jour essayer de me psychanalyser. La pauvre, si elle avait su tout cela, elle aurait peut être réussi. Mais j'étais seule témoin de cet effondrement intérieure, de cette guerre contre moi même. Et de la destruction automatique qui s'en suivait, et que personne ne comprenait ..

    « comment ça va les amours ? » Surprise, je sursautais, puis me mis à rire. C'était tellement .. normal ! Un sujet bateau, mais que j'étais heureuse d'aborder avec elle. Après tout, nous aurions dû y passer notre adolescence. Parler garçon, les critiquer, les jauger. Et puis rire ensemble de nos gaffes et expériences. Comme des jumelles normales. Maintenant, restait à savoir si il était encore possible de rattraper le temps perdu. « et bien .. tu n'as pas raté tant de chose sur les dernières années, par contre, ces derniers mois » Je m'interrompis, en réfléchissant mentalement à la suite. Et en me rendant compte de ce que j'avais fait. Je me remis à rire, de moi même, et plus choquée qu'autre chose. Et ce n'est pas facile de parler en rigolant. Je fis donc une pause, pour jeter un regard incrédule à Rayn et lui murmurer ; « je suis une dépravée .. je suis une dépravée, je viens de m'en rendre compte. c'est terriblement choquant » Un sourire mi figue mi raisin vint illuminer mes traits, et je rougis sous le regard inquisiteur de ma sœur. Finalement, cela n'allait peut être pas être un sujet si facile. Du moins, pour elle. « Ça ne va pas te plaire, alors promets moi de prendre la chose avec calme, et ouverture d'esprit. Je peux tout expliquer. » Je rougis encore plus, à l'idée de ce que je devais lui avouer. Raphaël. Arès. Adel. Même si, techniquement, avec Adel, je n'avais rien fait d'intentionnel. Par contre, je voyais bien que Rayne attendait que je lui dise pourquoi j'étais si hésitante. Et le suspens que j'avais installé m'amusait énormément. « déjà, il y a eu Raphaël.. » Je levais la main en signe de protestation, et pour qu'elle ne fasse aucune commentaire. Je voulais terminer avant d'entendre ses commentaires. « il est venu me voir en pensant que c'était à toi qu'il présentait ses excuses.. en fait, on a rompu à cause de ça. il t'aimait, vraiment. je ne sais même pas s'il a vraiment guéri de toi. et moi, j'avais du mal avec l'idée qu'il m'appelle Rayne lorsqu'il n'était pas attentif » Je l'avais vraiment aimé, Raphaël. Et même si, à présent, je pensais qu'il s'accordait mieux avec ma jumelle, j'étais persuadée que notre histoire aurait pu être plus longue. Mais c'était le passé, et je ne regrettais rien. Que du contraire. « puis .. plus rien. jusqu'à dernièrement. c'est la partie qui va moins te plaire. » Nouvelle pause, je fis la grimace. Et vis qu'elle en faisait autant. Bon, après tout, c'était fait. Et ça risquait de se refaire. Alors autant qu'elle soit au courant. « un de tes collègues. Worthington. » J'allais m'expliquer, parce que je m'attendais à une réaction de sa part. Sauf que je n'en eu même pas l'occasion. Parce que sa réaction fut plus .. réactive que dans mon imagination. Et surtout parce qu'elle ne m'en laissa pas vraiment le temps. Et lorsque je pu enfin parler, ce fut pour dire avec légèreté ; « ne panique pas, il n'y a rien de sentimental dans notre relation .. et j'hésite constamment entre le frapper et .. t'as compris. D'ailleurs, il est plutôt pas mal ( .. ) au lit » Un air innocent, un sourire léger, et un fou rire plus tard, je fus de nouveau bonne pour une réaction virulente. Bon dieu, il allait vraiment falloir que je décoince Rayne. Et dire que je ne pouvais pas lui parler de Adel sans savoir s'il l'avait fait ou pas .. Ça promettait. Vraiment.

    c'est vraiment pourrave, surtout la fin. même si je me suis bien marrée en imaginant la scène, et parce que c'est typiquement la manière dont j'avouerais ça moi même (a) Razz
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Rayne E. Mercer

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MessageSujet: Re: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptyLun 22 Fév - 3:33

There for you -- Alizeah. Bann_s11
What the bloody hell did you do?

    Pour sûr, Alizeah était une privilégiée. Non, en fait elle était LA privilégiée, la seule et unique personne qui verrait un côté de moi que personne n’avait vu et que sûrement personne ne verra. Oui, elle était la seule qui me verrait sourire, la seule qui aurait le droit à une accolade, à une étreinte, à un baiser sur la joue. Elle serait la seule à qui je confierais mes doutes, mes interrogations. La seule qui me verrait pleurer, la seule qui me verrait faible. Elle est et sera a jamais la seule qui me verra pleurer. Et elle sera la seule que je protégerais au péril de ma vie. Même avec Raphaël je n’étais, ne suis, et ne serait jamais ô grand jamais comme ça. Jamais. Alizeah était ma jumelle, ma sœur, ma moitié, mon alter ego. Et rien ni personne ne pourrait changer ça. Contrairement à ce qu’elle pouvait penser, malgré le lavage de cerveau de Stonewall, je ne l’avais pas oubliée. J’avais oublié son apparence, son identité, notre ressemblance, mais elle avait été ce qui m’avait manqué au point que j’en avais tué mes sentiments tellement j’avais souffert. Elle ne le savait pas, et ne le saurais sûrement jamais, mais ce n’était pas grave. Plus rien n’était grave maintenant que je l’avais retrouvée. La seule chose grave pouvait être qu’on me l’enlève ou qu’on tente de me l’enlever, mais moi vivante, jamais l’Organisation ne mettrait la main sur elle. Jamais. C’est pour ça que je l’avais interrogée sur Anaka. Tout ce qui m’intéressais c’était sa sécurité. C’est pour ça aussi que sa réponse, froide et agressive, m’avait étonnée. J’étais inquiète, et tout de suite, comme si elle avait comprit – mais en même temps, n’était-ce pas le propre des jumelles ? – elle a cherché à me rassurer. « et oui. il a été abattu. tu as dû louper le dossier .. l'histoire a peut être été étouffée. enfin je n'en sais rien. je ne veux pas savoir. vraiment pas. s'il te plais » Alors j’ai décidé de stoppé sur le passé. Mais ça m’intriguais. Comment j’avais pu loupé ce dossier, qui impliquait ma sœur, un Hunter, et des meurtres. Moi qui surveillais le plus possible afin de la protéger. Il faudrait que je parle de ça avec Adel – sans mentionner Alizeah – parce que vraiment, je trouvait que le WHS-T était franchement peu coopératif. Et si en plus ils avaient des bombes à retardement dans leur QG, ca n’allait vraiment pas. C’était bizarre. Mais cet épisode l’avait laissée traumatisée, je le sentais. Rien que quand j’avais évoqué le nom de cet.. grr ! elle s’était raidie. Je sentais qu’elle souffrait. Bien sûr, c’était normal. J’avais tendance à l’oublier ; mais elle n’avait eu ni entraînement, ni conditionnement. Elle n’était pas habituée au sang, à la violence et à la mort comme moi. Je devais faire attention, attention à ce que je disais, à ce que j’évoquais et à ce qu’elle penserait à cause de cela. C’était étrange, jamais je n’avais fait attention à quelqu’un à ce point. Pour autant, ce n’était pas désagréable. Mais ça, c’est parce que c’était sur Alizeah que je veillais. Alors j’avais arrêter sur ce sujet et sur le passé ; et j’avais enchaîné sur un sujet bateau qui était plutôt facile et sans danger.

    Je l’avais interrogée sur ses amours. C’est un truc dont tout les sœurs parlent non ? Surtout les jumelles. Et puis ça ne pouvait pas être dangereux pour elle ou moi. Elle a sursauté, et s’est mise à rire. Alors, pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu un sourire amusé. « et bien .. tu n'as pas raté tant de chose sur les dernières années, par contre, ces derniers mois » J’haussais les épaules et la poussais un peu. « J’m’en fous je veux savoir quand même. » Affirmais-je avec un aplomb qui ne me ressemblais pas. Mais depuis que j’avais passé le pas de la porte, tout ce que je faisais, disais, pensais ou ressentais était inhabituel. Comme si, en retrouvant Alizeah, j’avais retrouvé mon vieux moi. Et ça me faisais du bien, je crois. Elle semblé réfléchir ; un peu comme si elle ne savait pas quoi dire ou par où commencer, ce qui me laissait penser que je n’avais pas loupé si peu qu’elle le disait. Alors elle s’est mise à rire. J’ai froncé les sourcils, ne voyant pas pourquoi elle riait. « je suis une dépravée .. je suis une dépravée, je viens de m'en rendre compte. c'est terriblement choquant » murmura-t-elle avec un sourire étrange. Elle avait l’air gênée, mais c’est normal pour quelqu’un qui se dit une dépravée. Cela dit je ne voyais pas pourquoi elle disait ça, alors je la fixais d’un regard interrogateur et insistant pour qu’elle me dise ce qu’elle considérait comme ‘être dépravée’. Elle s’est mise à rougir. Seigneur, mais qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire à la fin ? ! « Ça ne va pas te plaire, alors promets moi de prendre la chose avec calme, et ouverture d'esprit. Je peux tout expliquer. » Et elle rougit encore plus. J’haussais les sourcils, perplexe. « Okay.. Ben.. Accouche alors. » lâchais-je avec un sourire mi-amusé mi-gêné. « déjà, il y a eu Raphaël.. » j’ouvrais la bouche – sans doute pour lui dire que j’étais au courant, que ca ne faisait pas d’elle une dépravée et que Raphaël était un idiot qui ne la méritait pas – mais elle m’arrêta d’un geste de la main avant même qu’un son ne s’échappe de ma bouche. Okay, ça, ça voulait dire ‘ferme la et écoute’ alors je l’ai fermé et j’ai écouté, songeant que si un collège m’avait fait ce genre de geste, je lui aurais sans doute pété la main. Petite veinarde, Alizeah. « il est venu me voir en pensant que c'était à toi qu'il présentait ses excuses.. en fait, on a rompu à cause de ça. il t'aimait, vraiment. je ne sais même pas s'il a vraiment guéri de toi. et moi, j'avais du mal avec l'idée qu'il m'appelle Rayne lorsqu'il n'était pas attentif » Mouais. J’ai lâché un « hmpf » dédaigneux. Il m’aimait. Mon oeil, c’est lui qui m’avait quitté. Qu’il aille joué les amoureux éconduit auprès de ma sœur le rendant a la fois encore plus énervant et encore plus pathétique. Et je comprenais largement qu’elle n’ait pas accepté qu’il nous confonde. C’était quelque chose que les étrangers faisaient, pas les amants. C’était réellement agaçant, et je m’en vexais pour Alizeah, même.

    « puis .. plus rien. jusqu'à dernièrement. c'est la partie qui va moins te plaire. » J’ai grimacé. En même temps qu’elle. Quand je m’en suis aperçue, j’ai eu un large sourire amusé, et j’ai secoué la tête ; nous étions les mêmes. Bon sang, ce que ca m’avait manqué ! Mais elle, elle n’a pas sourit. J’en ai conclu que c’était plutôt sérieux comme révélation. Hm. Je me raclais la gorge, attendant qu’elle se lance. « un de tes collègues. Worthington. » Je suis restée bouche bée, un moment. Mes yeux se sont écarquillé et un sourire gêné et crispé – qui ressemblait plus à un horrible rictus – s’est dessiné sur mon visage. « Worthington. » Répétais-je, incrédule. J’ai du le répété deux ou trois autres fois. « Arès Worthington. » Je secouais la tête, et sans en prendre conscience, je passais la main dans mes cheveux, j’eus un soupir exaspéré. « Alizeah, tu es complètement folle ou tu as juste perdu la tête ? » m’exclamais-je. « Non mais, sérieusement ? Je veux dire ; t’as couché avec Worthington. Mais t’es folle ! » Bon, d’accord, il n’était pas repoussant, mais ce type était une ordure de première. Même moi, l’asociale de base, j’avais entendu parlé de sa sale réputation. S’il la faisait ne serait-ce que verser une seule larme, je lui casserait la gueule. Une raclée dont il se souviendrait longtemps, foi de Rayne. Et les paroles d’une fille indifférente à tout ne sont pas à prendre à la légère. « Ce mec c’est le pire salaud de la planète. T’es belle, t’es gentille, intelligente, rusée, tu pouvais pas te trouver mieux ? ! » Les sourcils froncés, j’ai finit par me taire, ayant bien conscience qu’elle n’avait pas finit de parler, et qu’en plus, réagir comme ça, c’était vraiment, vraiment pas mon genre. Wow. Je me suis raclée la gorge, j’ai grommelé un « Désolée » gêné et je l’ai laissée finir.

    « ne panique pas, il n'y a rien de sentimental dans notre relation .. et j'hésite constamment entre le frapper et .. t'as compris. D'ailleurs, il est plutôt pas mal ( .. ) au lit » Dit-elle avec un ton léger, un sourire assorti et un air innocent. Je restais pantoise. Elle s’est mise à rire. Est-ce que j’étais en train de rêver ? ! « Je t’en prie, Alizeah, j’ai pas vraiment envie d’entendre ce genre de détails sur les gens avec qui je bosse ; tu serais un ange de ne me plus jamais me parler des performances d’Arès. » Lâchais-je avec une grimace dégoûtée. Oh mon dieu ; je venais en plus de remarquer une chose. Quel effrois ! Alizeah et moi avions le même visage, le même corps, tout pareils. C’était comme si en voyant Alizeah, ce sale type m’avait vue, moi. Quel effrois ! Je fronçais les sourcils et lançais un regard désapprobateur à ma jumelle. « Franchement, t’aurais mieux fait de le frapper au lieu de te le faire ; je te jure. » Je secouais la tête ; a nouveau je passais la main dans mes cheveux. Je lâchais un long soupir exaspéré/désespéré. « T’avais raison, ma pauvre, t’es une dépravée, une vraie de vraie. » finis-je par dire avec un air .. Plutôt amusé, à vrai dire. Déjà sa tête était plutôt drôle à voir, et en vérité, je ne pensais pas du tout qu’elle était une dépravée. Juste un pauvre fille qui était tombée dans le piège d’Arès. Une chance qu’elle n’ait pas de sentiments pour lui. Bon sang, moi qui pensait avoir choisit un sujet de conversation tranquille, facile et sans danger, eh bah non ! Je soupirais. « Je déconnes, Ali. » je secouais la tête et lui tapotais l’épaule, un petit sourire et j’ajoutais « Mais n’ai pas de sentiments pour lui. Sérieux. Même moi je suis au courant que c’est un salaud ; c’est pour dire. » Une petite grimace. « J’ai l’impression que c’est pas tout ce que t’as à me dire. Maintenant qu’on à commencé, je suis prêtes à tout entendre. » Affirmais-je, l’encourageant du regard.
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MessageSujet: Re: There for you -- Alizeah.   There for you -- Alizeah. EmptyMer 24 Fév - 23:49

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misery angel ♥

    « Worthington » J'avais bien vu sa mine crispée. Mais le fait qu'elle répète le nom de mon dernier amant en date commençait à m'inquiéter. Surtout qu'elle ne disait rien d'autre. Tout ce que je savais d'elle datait de l'enfance, et il y a peu d'occasion, lorsqu'on est gamin, de se retrouver face à une révélation pareille. Donc je ne savais absolument pas comment se présageait la suite. Donc, c'était flippant. En plus, j'aurais dû me douter qu'elle réagirait ainsi. C'était évident. « Arès Worthington » Bon, il n'y avait pas grand chose à ajouter. Lui répondre " oui, lui même " risquait plus de la sortir brutalement de sa transe qu'autre chose, et je préférais la laisser dedans, plutôt que d'affronter une possible colère. En fait, si nos rôles avaient été échanger, je pense que j'aurai été fière d'elle. Ou en fait, non. J'aurais été désolée pour elle. Je me serais moquée. Puis je lui aurais demandé des détails. Mais nos places n'étaient pas échangées. Elles ne le seraient jamais. Et Rayne, en l'occurrence, réagissait plutôt mal. Ou plutôt bien, selon l'avis. Tout est relatif, n'est-ce pas ? Hmphf. A force de me mordre la lèvre, j'en avais mal. Et elle ne disait toujours rien d'autre que " worthington " ou à la limite " arès worthington ". Ce qui n'était pas vraiment une amélioration. « Alizeah, tu es complètement folle ou tu as juste perdu la tête ? » Pour le coup, je fus indignée. Je n'étais ni folle, ni sotte, et je n'avais pas perdu la tête. Alors elle pouvait très bien arrêter de me regarder comme si j'étais un extraterrestre. C'était marrant, mais pas en sachant qu'elle était tout à fait sérieuse. « Non mais, sérieusement ? Je veux dire ; t’as couché avec Worthington. Mais t’es folle ! » Là, ça en devenait blessant. C'était bon, j'avais compris. Elle n'approuvait pas, me jugeait, et en plus, en rajoutait une couche de telle sorte que je commençais à paniquer. Et si elle avait raison, et si je m'étais faite avoir, et si ..? Mais non. Un souffle plus tard, je reprenais constance. Je ne m'étais pas faite avoir, c'est moi qui avait instauré les règles du jeu. C'est moi qui lui avais sauté dessus. Qui l'avais mis dans la merde jusqu'au coup avec cette bande de jeune du coin. Et qui avait passé la soirée et la nuit à tester ses limites en faisant des caprices pour qu'il prouve qu'il me voulait. Clairement, si là je m'étais fait avoir, et bien Arès était doué. Et méritait de gagner. Mais ce n'était pas le cas. Alors valait mieux que Rayne se taise, et me laisse continuer. « Ce mec c’est le pire salaud de la planète. T’es belle, t’es gentille, intelligente, rusée, tu pouvais pas te trouver mieux ? » Non, là, sérieusement, même si c'était flatteur, je dû douter. Moi, belle, intelligente et gentille ? A ses côtés, j'étais rayonnante de pouvoir, mais en général, je n'avais rien de spécialement beau. Et puis, avec lui, j'étais tout sauf gentille. Et intelligente ? Peut être pas tant que ça, pour sortir avec. Rusée, à la limite. C'était bien le seul mot dans lequel je me retrouvais. En plus, Arès avait beau être ce qu'on pouvait appelé un salaud - elle n'avait pas tort sur ce point - et bien il était plutôt dans le genre canon, attirant, et intelligent. « désolée »

    Malgré ses sourcils froncés et les milliers de remarques acerbes qu'elle devait garder pour plus tard, je ne pu m'empêcher de me calmer et de reprendre un ton léger. C'était dingue, mais je n'arrivais jamais à m'énerver plus de quelques secondes sur elle. Elle m'avait manqué tellement longtemps que .. Je n'avais plus le temps maintenant pour lui en vouloir. En plus, je n'en avais même pas envie. Mais cela reviendrait, et je l'engueulerais, avec ma hargne naturelle, elle répondrait froidement et calmement, mais tout aussi méchamment, on partirait chacune dans son coin, puis on se retrouveraient en rigolant. Comme quand on était gamine. J'avais la nostalgie de ces disputes qui me faisait tant rire, et où on vidait notre sac. Sans pour autant se prendre au sérieux. Mais maintenant .. Retrouver ce genre de querelles était - il encore possible ? Probablement pas. Je paniquais déjà rien qu'à l'idée qu'elle me juge mal à cause d'un mec, alors si elle se mettait à m'insulter .. Je m'en voudrais, le prendrais mal. Et je me connaissais, rien n'irait plus. « ne panique pas, il n'y a rien de sentimental dans notre relation .. et j'hésite constamment entre le frapper et .. t'as compris. D'ailleurs, il est plutôt pas mal ( .. ) au lit » Bon, je l'admets, c'était plutôt pas sympa de lui dire ça. Mais elle l'avait cherché. Et puis le fou rire dont je fus la victime en valait la peine. Même si j'ai simplement commencé à rire après avoir fait l'innocente, il est vrai que lorsqu'elle me répondit « Je t’en prie, Alizeah, j’ai pas vraiment envie d’entendre ce genre de détails sur les gens avec qui je bosse ; tu serais un ange de ne me plus jamais me parler des performances d’Arès. » je partis dans un très joli fou rire. Surtout qu'elle avait dit ça avec une tête dégoûtée, ce qui était quand même inédit. Enfin. Il fallait que je me calme, j'allais la vexer. Ce fut dur, mais je finis quand même par y arriver. Mais je trouvais quand même cela dommage, étant du genre à aimer rire sur ce genre de sujet, j'aurais aimé qu'elle soit un tantinet plus réceptive. En plus, c'était vrai, Arès était du genre .. à assurer, au lit. Je n'avais pas des masses d'expériences, mais j'en restais persuadée. Mais d'un autre côté, il avait intérêt, à assurer, vu le nombre de conquêtes qu'il avait en permanence .. Voilà, ça, c'était plutôt répugnant. Et encore, limite. Mais pour le reste, je trouvais que Rayne était légèrement trop .. prude. Je n'aurais jamais cru cela d'elle. « bon d'accord .. pour cette fois ci. la prochaine fois, je ne promets rien, tu m'excuses. » bon, en plus, c'était sincère. J'avais tendance à lâcher ce genre de truc parce que c'était naturel, parce que c'était le genre de remarque qu'on fait lorsqu'on est entre amies. Et encore plus facilement lorsqu'on est entre sœurs. Du moins, je l'imaginais comme ça. Surtout que je n'avais rien dis de spécialement cru. Restais à convaincre Rayne. Où à l'amadouer. « ça fait quinze ans que je n'ai plus personne à qui me confier .. tu ne vas pas me reprocher maintenant de te dire trop de choses ?! » Un petit regard mi-étonné mi-attristé plus tard, et j'avais retrouvé mon sourire amusé.

    « Franchement, t’aurais mieux fait de le frapper au lieu de te le faire ; je te jure. » Bon, à force de la voir se passer nerveusement la main dans les cheveux, je finis par le faire à mon tour. Sauf que ce n'était pas nerveux. Un simple effet miroir. Comme lorsque vous voyez quelqu'un bailler, et que vous faites pareil. Et bien voilà. Moi, je voyais ma copie conforme se passer la main dans les cheveux, et ça me donnait envie de faire pareil. Bon, ça me donnait aussi envie de lui dire que je trouvais que sa nouvelle coupe lui allait bien mais qu'elle était demeurée de s'être coupée et teint les cheveux, mais ça .. Je le gardais pour plus tard. Beaucoup plus tard. Du genre lorsqu'il faudrait lâcher une autre feinte, ou un autre sujet bateau. Là, il fallait que je lui dise autre chose. « tu peux être fière de moi .. » Silence. J'attendis un moment avant d'ajouter la raison de cette possible fierté. « la première fois qu'il m'a embrassé, je l'ai frappé. assez fort, apparemment, vu qu'il a eu mal. » Rien qu'à cette idée, je jubilais. En plus, il m'avait demandé de ne plus jamais faire ça. Ce que je ne comptais pas faire, bien entendu. Il était quasiment certain que, à notre prochaine rencontre, je commencerais pas lui en coller une. Il l'avait bien mérité. Je ne savais pas pourquoi, mais arès étant arès, il l'aurait d'office bien mérité. Arès, quoi. « T’avais raison, ma pauvre, t’es une dépravée, une vraie de vraie. » Mon sourire s'effaça, et je finis par me recroqueviller sur moi même. Pourquoi disait-elle ça, tout d'un coup ? Et puis surtout, le pensait-elel vraiment ? Oui, elle devait avoir raison. J'avais raison. J'étais une dépravée, et c'était vraiment horrible. Puis je vis son sourire, son air amusé, et je me remis à respirer. Mais respirer était secondaire, face à l'idée que Rayne pouvait réellement me voir comme une dépravée .. Que moi je pense, certes, ça ne changeait rien, mais elle ! ça n'allait pas du tout. « Je déconnes, Ali. » « t'es sûre ? » Bon là, c'avait été un réflexe, je n'avais pas pu m'empêcher de demander. On a confiance en soi ou on l'a pas, c'est comme ça. Dans mon cas, la conclusion était facile, j'étais vraiment une incapable. Alors inutile de vous dire à quelle catégorie j'appartenais .. Et le fait que Rayne secoue la tête et me tapote l'épaule ne m'aidait pas à me sentir autrement que comme une gamine, je peux vous l'assurer. Merci ma grande, on dit.

    « Mais n’ai pas de sentiments pour lui. Sérieux. Même moi je suis au courant que c’est un salaud ; c’est pour dire. » Je fronçais les sourcils, rassurée qu'elle s'inquiète pour moi plutôt que pour ma réputation. Enfin, notre réputation. Quoi que ça devait l'inquiéter aussi. La pauvre. Avec moi, elle n'était pas sauvée. J'allais lui donner des cheveux blancs avant qu'elle n'atteigne les vingt cinq ans.. « pas de sentiments pour l'instant, rassures toi. et ne crois pas tout ce qu'on te dis. » Tout d'un coup, je repris mon sérieux. Quelques instants, c'était pour la bonne cause. Pour ma bonne cause. « il est pas .. c'est pas lui le salaud dans notre histoire. du moins, on est deux.. en plus, je pense que ça cache un truc. tu l'as déjà vu vraiment sourire ? ( .. ) pas son sourire habituel, plus naturellement, je veux dire. » Silence. La réponse était prévisible. Beaucoup de réponse, étaient prévisibles. « moi je l'ai vu. et je peux te dire que dans ces moments là, quand il laisse tomber les barrières, il est totalement différent. alors non, pas de sentiments, je ne suis pas folle à ce point là, mais c'est pas une raison pour le traiter comme un bâtard » Je fronçais légèrement les sourcils, puis souris. Je voulais qu'elle retrouve le sourire. Je voulais qu'elle arrête de s'inquiéter. Je voulais la choquer encore, pour qu'elle me croie folle. Je voulais qu'elle soit là, qu'elle y reste. Je voulais ma sœur, et le fait que je l'aie me semblait un peu trop beau pour être vrai. « J’ai l’impression que c’est pas tout ce que t’as à me dire. Maintenant qu’on à commencé, je suis prêtes à tout entendre. » » Bon, elle avait pas tort. Je passais une main dans mes cheveux - damn, ça n'arrêtait pas - puis me mordis la lèvre. Par quoi commencer ? Avant tout, je tenais à lui dire un truc. « bon je sais, tu m'avais dis plus de détail sur worthington ( .. ) mais là, faut que je te dise .. en plus, c'est pas vraiment sur lui ( .. ) c'est juste que, tantôt, quand tu m'as traité de folle, j'ai repensé que, au moins, avec lui, je ne me retrouverais pas avec une fille au lit. pas comme avec raphaël. » Silence. Mon sourire s'agrandit tandis que je repensais à la scène, puis je lui fournit un complément d'information. « je .. ce n'était plus vraiment raphaël que j'ai failli embrasser. par contre, j'ai pu dire bonjour à raphaëlle. horrible. » Et là, je me remis à rire. Parce que je savais que ça la choquerait. Mais aussi parce que je savais qu'elle finirait par se moquer de Raphaël avec moi. Après tout, il y avait certains points sur lesquels on se ressemblait, c'était indéniable.

    Oh, il me restait une dernière chose à avouer. Et je sentais que ça n'allait pas lui plaire non plus. «et en fait .. j'ai aussi dîné avec ton patron. Chambers. » Je frémis, vis sa tête, et décidai de contrer tout de suite toute opposition ou tout arrêt cardiaque. « calme, il ne s'est rien passé .. en fait, il m'a sauvé d'anaka. c'était lui, l'autre civil. après, j'ai été me doucher chez lui, je lui ai emprunter une chemise, et je l'ai aidé à se soigner. rien de bien compromettant, tu vois ? enfin .. je peux te dire qu'il est pas mal foutu .. du moins, il a des abdos » Je souris. Puis n'y tins plus, et éclatais de rire.
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