| | & « I won't let you go. » | Hanialice | |
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Alice Wingates • PEARL • whisper of a thrill .
Nombre de messages : 554 Credits : Irish Weasley & LJ
B l a c k O u t P o u v o i r s: Metamorphe R e l a t i o n s:
| Sujet: & « I won't let you go. » | Hanialice Lun 11 Jan - 3:09 | |
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La pointe de ses pieds soutenait avec fébrilité son poids sur le bord du toit du bâtiment et elle vacillait de temps à autre, sans s'en soucier pour autant. L'air glacial de la nuit ne lui importait également plus, une fois ici, entre ce qui semblait la vie et la mort. Il faisait voleter ses cheveux avec espièglerie, agitant l'étoffe de son uniforme avec allégresse. Un seul faux pas, et elle chuterait d'une vingtaine de mètres.
« NON!»
La surprise la fit sursauter, et son pied droit perdit l'équilibre. La gravité l'empoigna, l'attirant avec empressement rencontrer le goudron de la route. Il courut jusqu'au bord, l'estomac serré, mais il n'y avait aucun corps. Seules quelques plumes blanches virevoltèrent jusqu'au sol, comme des flocons de neige, qu'il observa avec curiosité juste avant qu'un sourire fende son visage crispé par la peur. Il se retourna au son d'un battement d'ailes, et un oiseau aux plumage blanc majestueux se posa sur ce même bord d'où Alice avait disparu.
« Ne me refais plus jamais une peur pareille... »
L'oiseau secoua ses ailes, et la seconde d'après la jeune femme se tenait devant lui, un large sourire étirant ses lèvres. Son air mi amusé, mi effrayé la fit éclater de rire, et elle se releva pour l'embrasser sur la joue.
« Haniel... »
J'assistais à la scène, qui ressemblait sensiblement à un de mes souvenirs du temps de Stonewall. Avant nos pouvoirs, avant les combats, avant la liberté, avant la compétition, avant les trahisons, avant même qu'il ne se rende compte de ce qui le liait à Lilith... Quand c'était moi qu'il aimait. Ce jour là, j'avais fait semblant de perdre l'équilibre pour qu'il crie enfin, qu'il me montre à quel point il tenait à moi, même si je le savais. J'étais bien sûr retombée du bon côté, m'égratignant coudes et genoux au passage et cela nous avait coûté quelques heures en détention, mais j'avais vu ce que j'avais voulu voir.
* ** « Maman...J'ai vu quelque chose d'horrible... »
La petite voix flûtée de Pearl m'extirpa de mon sommeil, et j'ouvris brusquement les yeux, encore perturbée par mon rêve. La nuit était encore noire, mais elle se tenait devant moi, parfaitement réveillée, son visage empreint de tristesse et d'effroi. Je tendis les bras vers elle, qui escalada le lit pour les rejoindre, et la serrai contre moi.
« Qu'est ce qui s'est passé ? » « C'est ...oncle Haniel... il est blessé, il saigne! »
Je m'écartai pour voir son visage, surprise. Des larmes coulaient de ses yeux émeraude, ceux de son père, et je m'empressai de les essuyer. Pearl adorait les Harlow, persuadée qu'ils étaient véritablement mes frères, mais elle n'avait vu ni Haniel, ni Samaël depuis l'accident avec Lilith, ce qui remontait à présent à plusieurs mois. Elle n'avait jamais rêvé de lui, mais elle semblait sûre d'elle, et terrifiée de surcroît. Ses petites mains tremblaient, et je dus couvrir ses cheveux de baisers pour qu'elle parvienne à respirer normalement et cesser de sangloter.
« Ce n'était qu'un cauchemar ma chérie. Ferme les yeux et rendors-toi, et tout ira bien. » « Non maman, oncle Haniel...Il ne va pas bien...Il n'y a personne avec lui à part cette femme. » « Qui ? » « Je crois que tu la connais mais je ne m'en rappelle plus... désolée... » « Elle dormait? » « Oui. » « N'y penses plus ma puce, ce n'était pas réel. »
Face à mon ton catégorique, elle hocha une fois la tête. Je fermai les yeux, et serrai Pearl un peu plus fort, avant de la relâcher complètement. Je lui fis signe de se tourner, la recouvrant avec l'épaisse couverture. Il fallait qu'elle se calme, car les battements de son cœur s'affolaient et elle ne retrouverait pas le sommeil. Et ça, c'était mauvais. L'inquiétude m'avait brusquement écrasée, mais je parvins à garder mon calme, comme toujours. Après avoir chanté sa berceuse (du moins la seule que je connaissais) jusqu'à en être moi même somnolente, je me glissai hors du lit et refermai la porte avec précaution.
« Allo, Seth ? » « Alice? » « Oui, désolée de te déranger aussi tard dans la nuit. » « Pourquoi tu chuchotes? Qu'est -ce qu'il se passe ? » « J'ai besoin que tu viennes garder Pearl, j'ai une urgence au boulot. Tu peux faire ça pour moi s'il te plaît? » « Pearl ? C'est si urgent que ça ? » « Oui. Dépêche toi s'il te plaît, c'est vraiment important. » « D'accord alors, j'arrive. »
Il raccrocha, je m'habillai en hâte, pris mon sac et y fourrai la moitié du contenu de ma pharmacie : jetant médicaments en tout genre, gazes, pansements, antiseptiques, anti-douleurs, ainsi que toute la nourriture qui me tombait sous la main. Je ne savais pas ce qu'il avait, après tout. Je ne savais même pas s'il avait quelque chose, mais j'avais appris à faire confiance aux intuitions de Pearl. Lorsque je fus prête, je m'appliquai à n'exprimer aucune émotion hormis de l'inquiétude, que je ne pouvais réprimer malgré tout. Ce fut un visage presque serein qui accueillit mon ami visiblement encore embrumé de sommeil, et il me prit brièvement dans ses bras avant de se frotter les yeux.
« Merci Seth. Tu es le meilleur, sans toi j'aurais vraiment été mal. » « Pas de quoi. Elle est où ? » « Dans mon lit. » « Vas-y, file. » « Si je ne rentre pas ce soir... » « Je lui ferai son petit déjeuner et je la garderai jusqu'à ce que tu reviennes, t'inquiète pas. » « Merci... »
Je sortis presque en courant, m'engouffrant dans l'obscurité d'une rue pour me transformer sans être vue. Inconsciemment, je pris la forme de l'oiseau de mon rêve, mais de couleur noire cette fois, transperçant le ciel d'ébène, avec pourtant moins de grâce que d'habitude, le sac la gênant. La vue aérienne du quartier d'Arakawa me dégoutait, avec toutes ces usines, ces monstres crachotants et sales, qui rejetaient leur poison dans mon air, mes poumons... Je reconnus avec difficulté le toit de la minuscule boutique fantôme, compressée entre deux dépôts mitoyens. L'obscurité m'empêchait de distinguer parfaitement les bâtiments que je survolais pourtant souvent, mais je réussis néanmoins à me poser avec légèreté dans la minuscule cour, à l'arrière de la boutique en question. Le bruissement de mes ailes se mua en froissement de vêtements, tandis que je prenais la forme de la jeune femme qui avait réussi à gagner sa confiance. Je saisis le sac, et courrai jusqu'à la petite porte à l'arrière, que j'ouvris sans difficulté.
L'odeur lointaine des herbes médicinales et des épices, mêlée à celle de la poussière et de l'oubli, frappa mes narines, comme à chaque fois que je pénétrai l'arrière boutique abandonnée, mais une nouvelle odeur me frappa bien plus fort : celle du sang. Il n'y avait pas d'électricité depuis le temps, seule la lune éclairait très faiblement la pièce de ses rayons, à travers les fenêtres crasseuses, dont les vitres étaient parfois brisées. Il m'était presque impossible d'avancer : je ne connaissais pas assez bien la pièce, dans laquelle je n'avais pénétré qu'une fois, laissant généralement des vivres et des messages dans la cour. Je touchais tout ce que je pouvais, tentant de distinguer les choses, en attendant que mes yeux s'ajustent à cette obscurité la plus totale. Lorsque j'eus enfin retrouvé mes repères, je pus voir que Lilith était là, toujours étendue sur le lit dans le coin de la pièce, mais Haniel n'était pas à son chevet. Je m'approchai, le cœur battant, et me penchai. Je vis avec horreur son corps inanimé gisant sur le parquet. Je plaquai ma main contre ma bouche pour étouffer le cri qu'arrachait cette vue, tandis un violent tremblement me secoua de la tête au pieds. Il avait perdu une quantité conséquente de sang, et respirait faiblement. La plaie n'était pas assez profonde pour être mortelle, mais elle était dans un endroit bien vascularisé : son bras gauche. Il fallait que je l'empêche de saigner encore, ou il sombrerait dans le même état que Lilith.
« Non... »
Immédiatement, je fis le vide dans mon esprit, comme dans chaque situation critique. C'était le seul moyen de reprendre mon calme et d'être efficace. Mais la vue de cette plaie béante me serrait l'estomac, je dus invoquer plus que mes techniques habituelles pour ne pas céder à la panique. Lorsque je fus sûre de ne plus trembler, ce qui me prit quelques secondes, je pris la bouteille d'alcool et m'en versai sur les mains pour les désinfecter, puis je me mis à nettoyer la plaie, concentrée. Un grognement rauque s'échappa de sa gorge tandis que je versais l'antiseptique sur la blessure et je levai les yeux, surprise. Il était conscient, ce qui fit redoubler les battements de mon cœur. Je ne pouvais pas surveiller mes pensées dans cet état : s'il tentait de les lire, j'étais découverte.
« C'est moi. Haniel, avale les anti-douleurs. »
Je fis glisser les pilules entre ses lèvres, mais je ne pouvais pas lui donner d'eau, alors il les avala avec difficulté.
« Je suis désolée, je n'avais rien d'autre. Ferme les yeux, et serre les dents. »
Je tentais de ne pas penser à son visage qui s'était couvert d'une fine pellicule de sueur, qui semblait pâlir, à ses mains qui tremblaient.
« Pardon, pardon... »
Je ne cessais de répéter ces mots tandis que je compressais la blessure, ce qui était extrêmement douloureux pour lui. Mon cœur se serra, et je luttais contre les larmes, mais je maintins ma position. Il fallait qu'il arrête de saigner pour que je puisse le recoudre.
« Ne me dis pas comment tu t'es fait ça. »
C'était moi qui serrai les dents à présent. Je levai les yeux vers lui, espérant encore qu'il ne me reconnaisse pas malgré tout. Je ne voulais pas qu'il me rejette, qu'il refuse mon aide. Il en était capable, surtout lorsque la colère l'aveuglait, mais j'avais besoin qu'il laisse de côté tous ces sentiments qui l'habitaient, qui le rendaient vivant. Je pensais qu'il avait besoin de haïr, d'être en colère, pour ne pas glisser trop facilement vers le désespoir. Il s'y raccrochait peut-être, plutôt que de s'accrocher à moi, ce que je voulais le forcer à faire maintenant.
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| | | Haniel Harlow
Nombre de messages : 217 Credits : Deadly Hysteria Humeur : L'humeur incertaine et sanguine d'un pauvre hère devennu sa propre ombre.
B l a c k O u t P o u v o i r s: Télépathie R e l a t i o n s:
| Sujet: Re: & « I won't let you go. » | Hanialice Sam 16 Jan - 19:29 | |
| | ... ...Falait bien que ça arrive… ...A dénouer le fil de son absence, je suis tombé sur ta bobine. ...Faut dire que c'était tout emmêlé là dedans ...et que déjà tu me tricotais d'autres pulls d'émois. ...Comment on dit déjà ? Inévitable. ...De ces choses qui m’échapperont éternellement ...parce qu’y insérer toute logique serait en ôter l’aspect bénéfique, ...la magie qui déjà panse mes maux.
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||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| Bien sûr mon âme avait pris soin de se situer aux environs de nulle part, là où les regards et les perceptions ne portent pas, là où tous les pandas du monde pourraient copuler sans qu'on ne les remarque. Je crus avoir atteint l'instant où elle s'émancipe de toutes les serrures, oublie les questionnements, et s’incline légèrement, mais de façon suffisante, vers l'autre côté, celui de la fabuleuse déraison du sentiment. Mais je me trompais, ce n’étais point là la mort à laquelle j’aspirais. Juste un sas qui subissait de toute part l’influence brute de l’extérieur, une réalité spadassine qui imposait ses exécrables traits, ici sans les artifices de l'atténuation.
Des étoiles fauves m'apparaissent. Je me complais dans ce ciel de savane, et ma nature viciée d'aujourd'hui fait honte à celle d'hier. Je suis sur la rive opposée à ce que j'ai toujours aspiré, je pars à la dérive. Des constellations dansent dans ma tête. Elles forment tes célestes contours, et mes doigts ricochent quand j'essaie de les atteindre : tu m'es interdite maintenant, car je n'ai su te garder au creux de mon bras. J'avais pourtant ce poing tenace que personne n'égalait, et malgré tous tes efforts pour t'en aller vers d'autres horizons, j'avais ce désir et cette fierté qui ensemble formaient l'ultime force dont on ne peut se défaire. Finalement, tu t'es glissée entre mes phalanges, et je t'ai vu partir à pas feutrés. Ensuite, ce ne fût que tentations inutiles : parée d'un manteau de mistral, volé à je ne sais quelle rafale du haut d'une de ses tours d'espoir où tu avais l'habitude de t'élever, tu devins inattrapable.
Un enfant vient me voir, sale, dépouillé. Au milieu de ma brousse isolée, là où même les plus perdus ne s’aventurent, il ressemble à un spectre hurlant ses malheurs à la lune, et je crois voir en lui toute la crasse du monde s’étaler, comme la beauté est condamnée un jour à s’échouer face contre terre sur des rivages affolés. Je le regarde, ces yeux sont vides, ces habits voltigent en lambeaux, et ses ongles noirs s’enfoncent dans la terre ocre. Je trouve à l’air une odeur délétère, et les roseaux qui normalement sous l’éther se courbent gracieusement me paraissent fanés, et les grands cotons blancs qui d’habitude sont danseurs d’un ballet gracieux et flamboyant semblent se bousculer en une querelle orageuse et violente. Je crois me voir moi et mon monde qui craquèle. Esquisses en désordre de cauchemars où coagulent les sévices d’un monde à l’agonie ; la cohorte des songes se retire alors, comme la mer se retirerait du sable fin pour le laisser calleux, amer et jonché d’algues dégoûtantes, et laisse place à la cohorte violente des inquiétudes.
L'éveil triomphe Le rêve s’achève. Par contre, la nuit est encore là. ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| Je ne l’ai pas reconnu immédiatement, aveuglé par le délire de l’infection, mais elle était depuis longtemps dans mes songes des nuits de fièvre, les mélodies nostalgiques, et puis l'accent des harmoniques… Il y a eu l'éclat du sang prit dans un bourdonnement, les oreilles en partance vers d'autres trous à rats, le dégradé de sa bouche, sang-noir noir-sang, au dessus de mon torse d’ahuri. Je m’y accrochais comme une ronce puisque les égouts sont remplis de sourires, puisque la douleur m'exécute. Je m’y accrochais comme une ronce puisque les égouts sont remplis de sourires retors. Mon bras que je percevais alors seulement, décharné, mon crâne à l'amont de ma tête, ma tête à l'aval de mon cœur. Ses ongles comme la promesse de vie, comme la promesse d’un avenir que je répugnais, ajourné avant toute considération. Perles de fatigue qui collent mes vêtements à ma peau moite et dingue. Des poussières nous regardent, petites scories muettes, spectatrices sans visages. Je dévisageais le pourpre de tes yeux, chien de faïence déterminé dans l’urgence, et tu avalas lentement ta salive pour bien me prouver que tu ne hoquetais plus, et que la balle et le sang que tu allais faire cracher dans quelques secondes se répandrait à tes pieds comme un triomphe de la subsistance. Il y eu un déluge respirant l’âpreté feinte : c’était la pluie de ta paume sur ma peine bornée.
La sensation, soudain, de partir dans toutes les directions, de rentrer dans le monde, les veines agitées d’une implacable décision. Le cerveau cogne, les neurones fourmillent de tellement de connexions nouvelles et évidentes sous la torture salutaire. Grognements sourds, seule réponse à ta présence dont je doutais encore. Je tremblais, de froid, du regret de t'impliquer. Noyé entre les eaux de l’inconscience et des perceptions exacerbée par la douleur. J'étais un spectre hurlant enfermé dans une boîte que je m'étais moi-même construite ; j'étais de ceux qui, au lieu de réfléchir à une solution, se nourrissent du problème jusqu'à se persuader qu'il est irrévocable. Je me parais d'une tristesse vouée à s'alimenter elle-même. Je n'étais qu'un vers de terre, fuyant, zigzaguant entre les problèmes pour mieux s'y heurter. Le conscient se fortifiait dans l’inconscient…Et pour le moment je ne m’aventurait pas dans l’obscurité figurative de ton cœur. Mon esprit anthropique n’en avait même plus la capacité. Puis tout se terre dans la marmite sépulcrale et caverneuse. A nouveau je somnole, t’abandonne à la solitude de la tourmente…
Ne me dis pas comment tu t'es fait ça.
C’est la chaleur de l’autre qui m’évite de sombrer plus loin que les premières berges du simple sommeil. Ta chaleur. Des routes en papier crépi ondulent dans mes yeux : c’est le ressac des souvenirs qui ronronne comme le boomerang, qui enveloppe les consciences d’un encens de remords. Je n’imagine pas ma tête dantesque qui t'accueille enfin…Tes pupilles comme autant d’acrobates inquisiteurs mais délicats. Et mes pensées encore ambigües. Je ne m'aventurais pas à explorer le marécage de son esprit, sans justification, je m'interdisais à cet acte avilisant et irrespectueux. Le siège de notre âme restait un temple pudique que je ne forcais jamais sans raison. Voix faible et pateuse. Propos quelque peu surréaliste dans la situation présente.
Ton truc là, ça rend la bouche pateuse pendant combien de temps ? Et tu veux que je te dise, si c'est des antidouleurs, je suis pas sûr qu'ils marchent à merveille...
Mince sourire. Tinté de tellement de non dits...S'il avait été en état de tenir un discours, il lui aurait sans doute avoué qu'elle avait longuement habité ses nuits, que si elle était son infirmière dévouée, il s'activerait à se blesser aussi souvent que possible...et qu'il était surpris de la retrouver en son étiage de bipède. En fait, il valait peut être mieux que sa langue ne soit pas totalement déliée. Du reste, son bras l'élançait à tel point qu'il n'avait jamais eu autant conscience de posséder de la masse musculaire à cet endroit. Et puis, pour le moment, ce tiraillement suplantait celui de son genoux, relégué bien loin dans la brume de la considération. Il aurait du fuir...Chasser Alice quitte à lui faire croire qu'elle n'était pas la bienvenue, ne pas la rendre complice. Eviter d'ajouter un nouveau nom à la liste déja longue de ceux qui s'étaient mouillé pour lui et le cas de Lilith et risquaient chaque jours leur peau. Tout ça parce qu'il paraissait évident que ses assaillants n'étaient pas de simples gamins des basses rues de Tokyo. Haniel était persuadé que ce qui lui avait traversé le bras n'était pas une singulière balle. Bullshit, les évènements encore confus peinaient à retrouver l'ordre des choses. Et alors qu'il avait dans l'intention d'exposer la situation à la jeune femme, ses lèvres adoptèrent un autre ton.
Alice. ça faisait longtemps...
Sombre idiot... L’espoir de gagner quelques instants en la présence de celle qui avait longtemps encensé mes jours valait bien à mes yeux toute les deceptions et mauvaises fortune du monde. Dans l'instant je me souvenais de l'origine du mot passion...patior, oris, souffrir…
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